Milieux Institute, EnsadLab et Université de Toronto Mississauga

Telle une pellicule, une grande membrane de bioplastique est constituée de quelques photogrammes successifs. Plutôt que d’être l’effet d’une prise de vue, ces quasi-images proviennent d’une lente prise de forme. Il s’agit de l'empreinte d'un dispositif électronique d'achage (écran plat, câbles, ordinateur et périphériques). Variant légèrement, un éclairage anime ces motifs selon les interférences provenant d’énergies résiduelles captées sur le bâtiment. L’installation constitue un dispositif en prise directe avec le lieu. Il configure un écosystème où l’image, devenue empreinte matérielle, compose avec différentes dimensions propres à son environnement.

Fossilation est un projet de « recherche-création » de chercheurs, chercheuses, étudiantes et étudiants-chercheurs de l'université Concordia avec l’institut Milieux (Montréal), de l'École des arts décoratifs avec le laboratoire EnsadLab (Paris), et de l'Université de Toronto Mississauga.

Ce projet bénéficie du soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, du réseau international Hexagram et de la Chaire arts et sciences de l'École polytechnique, de l'Ensad et de la fondation Daniel et Nina Carasso.

Brice Ammar-Khodja, Alexandra Bachmayer, Samuel Bianchini, Marie-Pier Boucher, Didier Bouchon, Maria Chekhanovich, Matthew Halpenny, Alice Jarry, Raphaëlle Kerbrat, Annie Leuridan, Vanessa Mardirossian, Asa Perlman, Philippe Vandal, Lucile Vareilles

Ce projet collectif de recherche en art et en design réunit chercheur.es et étudiant.es-chercheur.ses de trois institutions de référence pour le développement de la recherche–création : l'Université Concordia (Montréal, avec le réseau international Hexagram et l’Institut Milieux et son Biolab), l'École des Arts Décoratifs (avec son laboratoire EnsadLab et sa Chaire arts et sciences) et l'Université de Toronto Mississauga.

La recherche–création permet d'aborder des sujets complexes de notre monde actuel en mettant en œuvre des moyens et une réflexivité difficilement envisageable pour une personne seule, pour un.e artiste dépositaire d'une autorité unique. La recherche–création appelle à repenser le rôle et la place des artistes à un moment où la coopération entre humains, et, aussi, autres qu'humains, est plus que jamais nécessaire.