Cinema
Bandes de lumières
12 Jan 2011
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« Pour moi, dit Christian Lebrat, partir avec la bande, était une façon de me réapproprier le cinéma en mesurant à ma manière le support film. Et la couleur était le moyen de repartir de zéro avec des formes pures et d'éviter ainsi tout envahissement extérieur. Et puis la couleur a priori permet tout, son expression est sans limites. La couleur, c'est la lumière qui vient sculpter l'espace. Seule la couleur peut parfois échapper à la forme et aux objets pour devenir vibration pure. La couleur, c'est la force de l'abstraction. »
L'atelier de Mondrian au 26 de la rue du Départ, à Montparnasse, était un ensemble total, un environnement, où l'esthétique néoplasticiste se déployait sur les murs, dans les objets, entre les murs et leur relation aux objets. « Tout se compose par relation et réciprocité. La couleur n'existe que par l'autre couleur, la dimension que par l'autre dimension, il n'y a de position que par opposition à une autre position» écrit-il. Anti-décorative mais pas anti-chromatique, la couleur entretient un rapport organique avec l'architecture, elle dévoile dans ses contrastes tranchés et changeants les relations spatiales et temporelles entre les éléments, en fonction du jeu des articulations. Décomposition de l'image en particules (bandes de lumière et surfaces colorées), la peinture déborde le cadre de l'image en créant des jeux de correspondance et d'intensité. Le film d'Harry Holtzman montre le dernier atelier de Mondrian, à New York, en 1944.
2 - Bandes de lumières
« Pour moi, dit Christian Lebrat, partir avec la bande, était une façon de me
réapproprier le cinéma en mesurant à ma manière le support film. Et la couleur
était le moyen de repartir de zéro avec des formes pures et d'éviter ainsi tout
envahissement extérieur. Et puis la couleur a priori permet tout, son
expression est sans limites. La couleur, c'est la lumière qui vient sculpter
l'espace. Seule la couleur peut parfois échapper à la forme et aux objets pour
devenir vibration pure. La couleur, c'est la force de l'abstraction. »
L’atelier de Mondrian au 26 de la rue du Départ, à Montparnasse, était un
ensemble total, un environnement, où l’esthétique néoplasticiste se déployait
sur les murs, dans les objets, entre les murs et leur relation aux objets. «
Tout se compose par relation et réciprocité. La couleur n’existe que par
l’autre couleur, la dimension que par l’autre dimension, il n’y a de position
que par opposition à une autre position» écrit-il. Anti-décorative mais pas
anti-chromatique, la couleur entretient un rapport organique avec
l’architecture, elle dévoile dans ses contrastes tranchés et changeants les
relations spatiales et temporelles entre les éléments, en fonction du jeu des
articulations. Décomposition de l’image en particules (bandes de lumière et
surfaces colorées), la peinture déborde le cadre de l’image en créant des jeux
de correspondance et d’intensité. Le film d’Harry Holtzman montre le dernier
atelier de Mondrian, à New York, en 1944.
Organisation I : A.B.A.-B.A.B, de Christian Lebrat, 1977, 5’ / Holon, de
Christian Lebrat, 1982, 14’ / Liminal Minimal 1 et 2, de Christian Lebrat,
1977, 30’ (performance avec deux projecteurs) / An Impression of Piet
Mondrian’s New York Studio And His Last Painting, Victory Boogie Boogie 1, de
Harry Holtzman, 1944, 5’58
Séance présentée par Christian Lebrat, cinéaste
When
From 7pm