Exhibition / Museum
Affiches des films français et soviétiques, 1920-1930
11 Jul - 17 Sep 1979
The event is over
En marge de l’exposition Paris-Moscou, le Cci présente une sélection d’affiches de films soviétiques prêtées par la Bibliothèque Lénine de Moscou et d’affiches de films françaises provenant de collections particulières, de librairies spécialisées et des Archives du Film.
L’affiche de film soviétique atteste de la richesse de la production cinématographique des années 1920-1930. Dans l’esprit constructiviste, l’affiche se caractérise par la complexité de son graphisme où convergent des recherches propres à d’autres domaines de création comme la photographie, le design, la mise en scène et évidemment le cinéma.
Les frères V. et G. Stenberg en sont les représentants les plus marquants. A partir d’effets mimétiques, ils développent un certain « réalisme magique », combinant l’idée de simulation propre à la photographie et différents montages et perspectives, sans pour autant avoir recours directement à la photographie et en particulier au photomontage (Au Printemps, L’Homme à la Caméra, Le Pari Mondain). Ils parviennent à réaliser des formes silhouettées (La Terre) qui frappent l’œil encore aujourd’hui.
Leurs recherches anticipent celles de « La Nouvelle Figuration » dans les années soixante.
D’autres affichistes moins connus appartiennent également à l’avant-garde des arts appliqués : N. Proussakov, G. Borissov, Alexandre Naoumov. Ils poursuivent une recherche originale sur le plan formel qui anticipe les réalisations cinétiques, par le découpage, la recherche d’effets optiques de l’image (dédoublement des visages, découpage des silhouettes) et le photomontage (Belladona d’Alexandre Naoumov ; La Femme Etrangère de N. Proussakov ; La Maison de la Rue Troubnaïa ou Khaz-Pouch de G. Borissov et N. Proussakov).
A la différence de l’affiche soviétique, on ne trouve pratiquement dans l’affiche française des signatures d’affichistes fameux tels que Cassandre ou Pierre-Félix Fix-Masseau.
L’affiche française, réalisée avec peu de moyens, est réduite à l’emploi de trois ou quatre couleurs qui font office de symboles. Elle demeure empreinte d’un style d’illustration proche de celui des couvertures de revues ou romans populaires de cette période et elle ne se dégage que très rarement de l’anecdote qui fait la trame du film (Mater Dolorosa de Coudon ; Jack le Cambrioleur de Roberty ; Les Misérables de Philippe Colin…). Elle présente surtout des réminiscences des affiches de spectacle, de music-hall.
Cependant, certaines affiches traduisent l’importance grandissante de la technique, de la machine par l’évocation de l’idée de mouvement ou de vitesse (Le voyage mascite d’Archambault ; N’épouse pas ta fille de Marcel) ; d’autres empruntent à la technique photographique ou cinématographique leurs effets de représentation, de composition (6X1/2, La Fin Du Monde, Fantomas de Jean Mercier) ou bien encore sont influencées par les Ballets Russes de Diaghilev (Le Nègre Blanc de Bilinsky).
D'après le communiqué de presse
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