Encounter
L'impératif pornographique
2 - 3 Nov 2001

The event is over
Après les années Pop, les années politiques, les années psy, vivons-nous le temps des années pornographiques ?
Les indices sont surabondants mais disparates. Ils signalent qu'une nouvelle rupture s'accomplit, plus profonde peut-être que la " révolution " des années 1960/1970.
Qu'en est-il donc de ce nouvel impératif pornographique ? Effet de mode ou changement de mœurs ? Formes
nouvelles d'aliénation ou recul des tabous ? Stade ultime de la dégradation de l'art en marchandise ou ressourcement de la création à de nouveaux registres ?
La transgression de frontières plus ou moins admises ou intériorisées, s'inscrit, d'abord, dans une logique propre à la création. Ni Sade, ni Bataille, ni Courbet, ni Picasso n'ont attendu que la pornographie conquière droit de cité pour produire des œuvres fondatrices. Mais si l'emprunt, récurrent, au pornographique vise toujours à découvrir des territoires inexplorés, son contenu propre et sa signification à l'égard de la société, sont, à chaque fois, singuliers.
L' irruption du pornographique hors de son ghetto est inséparable d'une porosité du privé et du public, de la remise en cause des frontières, de la hantise d'échapper à la banalité de son destin. En ce sens, il est inséparable de bouleversements décisifs à l'œuvre dans nos sociétés.
Après les années Pop, les années politiques, les années psy, vivons-nous le temps des années pornographiques ? Les indices sont surabondants mais disparates. Ils signalent qu'une nouvelle rupture s'accomplit, plus profonde peut-être que la " révolution " des années 1960/1970.
Qu'en est-il donc de ce nouvel impératif pornographique ? Effet de mode ou changement de mœurs ? Formes nouvelles d'aliénation ou recul des tabous ? Stade ultime de la dégradation de l'art en marchandise ou ressourcement de la création à de nouveaux registres ?
La transgression de frontières plus ou moins admises ou intériorisées, s'inscrit, d'abord, dans une logique propre à la création. Ni Sade, ni Bataille, ni Courbet, ni Picasso n'ont attendu que la pornographie conquière droit de cité pour produire des œuvres fondatrices. Mais si l'emprunt, récurrent, au pornographique vise toujours à découvrir des territoires inexplorés, son contenu propre et sa signification à l'égard de la société, sont, à chaque fois, singuliers. L' irruption du pornographique hors de son ghetto est inséparable d'une porosité du privé et du public, de la remise en cause des frontières, de la hantise d'échapper à la banalité de son destin. En ce sens, il est inséparable de bouleversements décisifs à l'œuvre dans nos sociétés.
Programme
Vendredi 2 novembre 2001, de 19h à 23h
Projection : L'origine du monde de Zoran Naskovski et Vesna Pavlovic, vidéo 11'
Jean-Jacques Lebel, Histoire d'art : généalogie immorale de la Pisseuse de Picasso par J-J Lebel, diplômé des magasins du Louvre
Alain Fleischer, L'image au fond du temps
Ruwen Ogien, Pornographie et rationalité
Colomba revisitée par Alain Fleischer (extraits)
Guillaume Dustan, Du cul, du cul, du cul
Florence Dupont, Le corps obscène de l'invective
Chantal Thomas, Sade : la dissertation et l'orgie
Catherine Breillat, L'impératif pornographique
Samedi 3 novembre 2001, de 19h à 23h
Marie Nimier, Sous le manteau
Catherine Robbe-Grillet, Extension du domaine de la pornographie
Jacques Henric, Et nous, peaux de curés, qu'aimons-nous ?
Projection en avant-première : Flaubert, l'inassouvissable, un film de Pierre-Marc de Biasi, vidéo 26', production Centre Pompidou
Jean-Pierre Bouyxou, La subversion est-elle soluble dans le foutre ?
Marie-Hélène Bourcier, Critique de la raison pornographique moderne
Dr Annie Sprinkle, The Pleasures, Profits and Politics of Making Sexually Explicit Art
Where
Grande salle
When
2 - 3 Nov 2001