Cradle of Civilization with American Woman (Berceau de la civilisation…
1982

Cradle of Civilization with American Woman
(Berceau de la civilisation avec femme américaine)
1982
Planning on producing history paintings, in 1982 Morley decided to live for a time in Crete to see how Greek culture might affect his work. This painting is conceived as a collage, superimposing motifs and with them civilisations and periods: the female nude alongside a reconstituted antique statuette, the overcrowded beach, the parody of an equestrian statue. Both critical and sensual in the freedom of its gesture, the work heralds the postmodern language of the 1980s in its inclination to nostalgia and the “return to order” represented by the interest in figuration and narrative – symptomatic of the disequilibrium of an exuberant period marked by the loss of fixed points of reference.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 203 x 238,5 cm |
Acquisition | Achat, 1987 |
Inventory no. | AM 1987-558 |
Detailed description
Artist |
Malcolm Morley
(1931, Royaume-Uni - 2018, États-Unis) |
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Main title | Cradle of Civilization with American Woman (Berceau de la civilisation avec femme américaine) |
Creation date | 1982 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 203 x 238,5 cm |
Acquisition | Achat, 1987 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1987-558 |
Analysis
En 1982, Morley, qui avait envisagé de réaliser des peintures d’histoire, décide de séjourner en Grèce, en Crète notamment, pour expérimenter de quelle façon la culture grecque allait affecter sa peinture. Lors de cette retraite méditerranéenne, il accumule aquarelles, dessins et photographies qui vont nourrir ses peintures jusqu’en 1985. Ce tableau est conçu comme un collage, tant par la superposition des motifs que par les civilisations et les périodes juxtaposées les unes aux autres. Au premier plan, Morley met l’accent sur un nu féminin, qui s’exhibe à côté d’une statuette antique recomposée à partir d’une tête et du corps d’un pêcheur vus dans un musée de Crète. Au second plan, sur fond de scène de plage peuplée, il flanque un cheval de profil, sorte de parodie de la statuaire équestre, symbole d’une autorité révolue : « C’était l’un des quatre chevaux tirant un char qu’un tyran avait offert pour les jeux olympiques. Les pattes sont cassées, et pour m’en accommoder je l’ai mis dans l’eau. » À la fois critique et sensuelle par la liberté du geste, cette peinture annonce le langage postmoderne des années 1980, versant dans la nostalgie, le retour à l’ordre , par un regain d’intérêt pour la figuration et l’histoire, soulignant l’instabilité d’une période exubérante, en perte de repères.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007