Line Describing a Cone
1973
Line Describing a Cone
1973
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation cinématographique |
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Techniques | Film cinématographique 16 mm noir et blanc, silencieux |
Duration | 30 minutes |
Acquisition | Achat, 1994 |
Inventory no. | AM 1994-F1284 |
On display:
Museum, level 4, Film, video, sound, digital works area
Detailed description
Artist |
Anthony McCall
(1946, Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord) |
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Main title | Line Describing a Cone |
Creation date | 1973 |
With | Distributeur : Light Cone |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation cinématographique |
Description | Projection cinématographique dans une salle totalement noire, enfumée, dépourvue de sièges et d'écran ; le projecteur doit être visible. Dimensions de l'espace : Profondeur : entre 9 et 17 mètres Hauteur de l'image : entre 2 et 3,50 mètres Hauteur entre le sol et la base de l'image : 30 cm |
Techniques | Film cinématographique 16 mm noir et blanc, silencieux |
Duration | 30 minutes |
Acquisition | Achat, 1994 |
Collection area | Cinéma |
Inventory no. | AM 1994-F1284 |
Analysis
Line Describing a Cone apparaît comme la préfiguration emblématique de la migration contemporaine de la création cinématographique vers la scène artistique : réalisé sans caméra et image par image, Line… est un film dessiné. Durant une trentaine de minutes, il montre la formation d’un cercle tracé à la gouache blanche au moyen d’un stylo à bille et d’un compas sur une feuille de papier. Or, Line… ne relève pas seulement du dessin : c’est aussi un film-sculpture destiné à être projeté non dans un cinéma mais dans un espace d’exposition clos, homogène, déhiérarchisé (ni gradins, ni séparation entre la cabine et la salle, ni écran) et dans lequel un fumigène est diffusé de sorte qu’à l’image bidimensionnelle de la ligne courbe qui peu à peu forme un cercle, se substitue celle du faisceau lumineux dessinant progressivement un cône dans la fumée et prenant une consistance quasi matérielle. En 1974, McCall écrivait : « Line est un film de lumière solide. Il se concentre sur le faisceau lumineux lui-même, au lieu de considérer celui-ci comme un moyen, un pur vecteur d’informations codées, qui se trouvent décodées quand elles rencontrent une surface plane. » Dans l’expérience cinématographique classique, l’écran fonctionne comme une fenêtre transparente. À l’espace perspectif et illusionniste du cinéma conventionnel, le film de McCall substitue un espace projectif. Le mur ne s’ouvre plus sur une profondeur fictive, mais se présente comme une surface opaque et comme une limite : désormais l’événement cinématographique ne se situe plus dans l’image projetée, mais dans la projection elle-même.
Didier Ottinger
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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