Cariatide
1979
Cariatide
1979
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
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Techniques | Colonnes de plâtre, crayon de mine sur papier Canson |
Dimensions | 182 x 120 x 25,5 cm Dim. papier dessin : 105 x 205cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
Inventory no. | AM 1981-29 |
Detailed description
Artist |
Giulio Paolini
(1940, Italie) |
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Main title | Cariatide |
Creation date | 1979 |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
Description | Pièce constituée de deux colonnes en plâtre et d'un dessin au crayon de mine sur papier |
Techniques | Colonnes de plâtre, crayon de mine sur papier Canson |
Dimensions | 182 x 120 x 25,5 cm Dim. papier dessin : 105 x 205cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1981-29 |
Analysis
Si Giulio Paolini appartient à la même génération que les artistes de l’Arte povera – il participe en 1967 à la fameuse exposition « Arte Povera e im spazio » à la galerie La Bertesca à Gênes –, son art relève surtout d’une « mythologie personnelle », suivant l’expression de Harald Szeeman qui l’invite à participer à la Documenta 5 de Cassel, en 1972. Lieu d’une réflexion historique et métalinguistique de l’art sur lui-même, son œuvre est traversée par un système de citations multiples, qui, après 1970, portent surtout sur l’Antiquité gréco-romaine. Le titre de Cariatide fait référence aux statues de femmes servant de support architectonique vertical, comme celles de l’Érechthéion sur l’Acropole, à Athènes. La duplicité intrinsèque à la cariatide est ici matérialisée : une silhouette, dessinée sur un papier tendu comme un papyrus entre deux colonnes corinthiennes, se prolonge sur le fût de la colonne de droite qu’elle entoure de sa main, comme pour la soutenir dans sa verticalité. Giulio Paolini procède par glissement de sens et de domaine, passant du dessin à la sculpture et à l’architecture, voire à l’écriture, dans une synthèse formelle qui n’est pas sans trahir son premier métier de scénographe. Les colonnes jumelles, répliques en plâtre d’originaux, participent d’une interrogation récurrente chez l’artiste sur l’original et sa copie, sur l’œuvre et son double, influencée par La Doublure (1897) de Raymond Roussel. L’œuvre, ne pouvant échapper à son double, s’enroule sur elle-même dans une logique autoréférentielle : « préexistant à l’intervention de l’artiste », c’est « elle », désormais, « qui imagine l’auteur ».
Juliette Singer
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007