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Lia Giraud

Photosynthèse, 2020

Présenté comme un « inventaire photographique de l’invisible », Photosynthèse recense les milliers d’objets repêchés dans le port de Marseille entre 2016 et 2020.

 

La révélation processuelle de ces images utilise un procédé dit algægraphique. Des micro-algues, habituellement utilisées comme marqueurs de pollution, se substituent ici au grain d’argent photographique pour dévoiler une image devenue vivante. Une matière composée d’oubli qui intensifie l’expérience présente, au détriment des traces et enregistrements mémoriels hérités du passé.

 

Engagée dans la création d’écosystèmes de recherche interdisciplinaire, Lia Giraud a collaboré ici avec les membres de l’association MerTerre, fondée par Isabelle Poitou, qui ont caractérisé ces objets ; les biologistes de l’équipe « Cyanobactéries, Cyanotoxines et Environnement » du Muséum national d’Histoire naturelle (UMR 7245 CNRS), dirigée par Benjamin Marie ; les élèves et professeur(e)s de Première et Terminale du bac professionnel « Verrerie scientifique » du Lycée Dorian, dirigé par Daniel Gruat, Olivier Perret et Josué Malatchoumy.


Lia Giraud

Lia Giraud est artiste et chercheuse en arts visuels, enseignante à l’École supérieure d’art et de design de Marseille-Méditerranée.

 

Depuis plus de dix ans, ses installations explorent l’évolution de nos conceptions et relations au vivant, dans un contexte marqué par les sciences et techniques. Mêlant phénomènes biologiques, gestes techniques et systèmes d’imagerie, ses œuvres processuelles interrogent par un dialogue sensible et opératoire notre expérience du milieu, en cherchant à proposer de nouvelles écologies.