La salle de la musique du forgeron
[1984]
La salle de la musique du forgeron
[1984]
Domain | Dessin |
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Techniques | Aquarelle sur papier collé sur carton, avec rabat en papier |
Dimensions | 27 x 35 cm |
Acquisition | Don de l'artiste, 1989 |
Inventory no. | AM 1989-643 (4) |
Is part of the set |
Sans titre (pour I love my Lulu) (Dissociable set of artworks) |
Detailed description
Artist |
Sarkis (Sarkis Zabunyan, dit)
(1938, Turquie) | |
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Main title | La salle de la musique du forgeron | |
Creation date | [1984] | |
Is part of the set | Sans titre (pour I love my Lulu) (Dissociable set of artworks) 1984 | |
Domain | Dessin | |
Techniques | Aquarelle sur papier collé sur carton, avec rabat en papier | |
Design stage | Etude préparatoire pour "I love my Lulu" | |
Dimensions | 27 x 35 cm | |
Inscriptions | H.G. : Lulu - Musique du forgeron | |
Acquisition | Don de l'artiste, 1989 | |
Collection area | Cabinet d'art graphique | |
Inventory no. | AM 1989-643 (4) |
Analysis
L’œuvre est réalisée entre le 23 mars et le 13 mai 1984, durant l’exposition « Der Anfang des Jahrhunderts » à la DAAD Galerie de Berlin. Le corps de Lulu est constitué d’une structure en fil de fer, recouverte des bandes magnétiques, jetées en brassées, de l’opéra d’Alban Berg, Lulu – donné par l’orchestre de l’Opéra de Paris sous la direction de Pierre Boulez – et de deux gobelets en plastique, l’un en guise de tête, l’autre, de sein, ainsi que d’une tige à la hauteur des reins, « comme si le dos de Lulu était un fusil ». « Je tenais à ce que ma Lulu écoute tout ce qu’il y a dans l’histoire de son corps […] la musique est la sculpture. » À l’égal de la Lulu de Berg, la sculpture de Sarkis « doit être publique. […] C’est une pièce qu’il faut mettre en scène. » Elle est tout d’abord présentée entourée des neuf aquarelles préparatoires dont les titres évoquent les œuvres et les thèmes chers à Sarkis – Kriegsschatz (le trésor de guerre), Le Forgeron (petite sculpture en bronze des années 1930), le capitaine Sarkis, le peintre en bâtiment –, les expositions en travaux ou des notions comme le son, le choc et la musique. Selon les expositions, Lulu se présente tantôt dans une semi-obscurité, légèrement nimbée dans sa quadruple lumière, verte, rouge, jaune et bleue, tantôt violemment éclairée avec les mêmes couleurs, telle une icône offerte au regard entre la princesse, la vierge et la putain. Désormais montée sur roulettes, Lulu vit sa propre vie dans de multiples relations avec d’autres œuvres, mise en scène, selon le lieu, au gré des infinies interprétations de Sarkis.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007