Georgia Sagri

Le dessin occupe une place centrale dans sa pratique : il est pour elle un espace de préparation, de pensée corporelle et de décharge émotionnelle. Il trace les mouvements de l’expérience et prolonge la temporalité de la performance, en conservant son impulsion tout en absorbant les traces de l’incarnation. 

Le travail de Sagri a été présenté dans de nombreuses expositions majeures — documenta 14, Manifesta 11, Biennale de Göteborg (2025), Whitney Biennial, Biennales d’Istanbul et de Lyon — ainsi que dans des institutions internationales telles que le MoMA, Palais de Tokyo, KW, Gropius Bau, Kunsthalle Basel, Castello di Rivoli et SculptureCenter. Professeure associée à l’École des beaux-arts d’Athènes, elle est également la fondatrice d’ΥΛΗ[matter]HYLE, un espace indépendant dédié aux pratiques de soin et à l’empathie sociale. 

Dans Gone Gone Beyond, dont le premier chapitre a été présenté en 2025 à la Biennale de Göteborg en Suéde, Georgia Sagri met en scène une performance avec une sculpture gonflable pour explorer la rupture du deuil. Le souffle — audible, sculptural, affectif — devient le marqueur de la frontière entre présence et disparition. Inspirée par la poète Katerina Anghelaki-Rooke, elle examine comment le chagrin déstabilise et recompose l’identité, activant un cycle de tension, de relâchement et de transformation entre corps et sculpture.