Spectacle / Concert
Stockhausen final 2
Agora 2011
18 juin 2011
L'événement est terminé
Ultime soirée d'Agora et fin du périple de musikFabrik dans le cycle incantatoire de Stockhausen. Beauté et Harmonie, sixième et cinquième heures de Klang, appartiennent pleinement à l'ère mystique du compositeur.
Trompette Marco Blaauw -- Orgue Francesco Filidei -- musikFabrik -- Direction
Enno Poppe
* Réalisation informatique musicale Ircam / Lorenzo Bianchi -- ** Régie sonore
Paul Jeukendrup
Karlheinz Stockhausen Klang, 5. Stunde - Harmonien **
Francesco Filidei nouvelle oeuvre *, commande Ircam-Centre Pompidou, création
Franz Liszt Fantaisie et fugue sur le nom de B.A.C.H - version syncrétique par
Jean Guillou,
Harrison Birtwistle Cortege, a ceremony
Production Ircam-Centre Pompidou. Avec le soutien de la Sacem. En collaboration
avec le Festival de l’Argos.
Ultime soirée d’Agora et fin du périple de musikFabrik dans le cycle
incantatoire de Stockhausen. Beauté et Harmonie, sixième et cinquième heures de
Klang, appartiennent pleinement à l’ère mystique du compositeur. Le tout
procède de l’unique, la totalité de l’infime, en l’occurrence d’une
formulematrice qui sous-tend le projet des vingt-quatre heures du cycle. « On
arrive plus loin et on évolue plus en profondeur si l’on déploie tout,
thématiquement et structurellement, à partir d’un seul noyau. » (Stockhausen)
Ce point de départ rapproche singulièrement l’oeuvre de Stockhausen du
programme des architectes du Bauhaus. Pour habiter un monde, il faut le
construire intégralement, totalement. Effacer les frontières entre les arts,
conférer une nouvelle fonction à l’artiste, engendrer un monde à partir d’un
germe, s’affranchir des liens terrestres (flèches et spirales). Dans cette
utopie constructiviste d’un langage universel, la musique du dernier
Stockhausen invoque une communauté à venir mais vit en complète autarcie.
Formules et rituel fondent le concert à Saint-Eustache conçu avec le
compositeur et organiste Francesco Filidei : formule BACH du Liszt visionnaire
qui utilisa ces lettres-notes pour son immense édifice, rituel de la cérémonie
pour quatorze musiciens de Harrison Birtwistle.
Rompant définitivement avec la belle totalité unificatrice du dernier
Stockhausen, la beauté chez Lachenmann signifie la destruction de l’habitude.
L’oeuvre est instrument de connaissance, exactitude et vision illimitée. Helmut
Lachenmann s’avère ici l’héritier dissident le plus conséquent du jeune
Stockhausen : celui qui a pu l’entendre sans le suivre.
Quand
À partir de 21h30