Débat / Rencontre
Jean-Christophe Rufin
De la dictature libérale à Globalia
27 mai 2004
L'événement est terminé
Jean-Christophe Rufin est médecin, universitaire, écrivain. Il participe au développement de nombreuses organisations humanitaires. Il a été, entre autres responsabilités, vice-président de Médecins sans Frontières, administrateur de la Croix-Rouge, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Il préside aujourd'hui l'association Action contre la faim.
Dans le même temps, il publie des essais : Le piège humanitaire, L'Empire et les nouveaux barbares, La dictature libérale, L'aventure humanitaire. Puis il décide de franchir le pas, délaisse l'essai pour la fiction. C'est L'Abyssin en 1997 (Goncourt du premier roman), Sauver Ispahan en 1998, Les Causes perdues en 1999 (Prix Interallié) et Rouge Brésil en 2001 (Prix Goncourt), tous publiés chez Gallimard.
Mais la fiction ne l'éloigne pas des crises du monde, au contraire. L'interrogation sur le devenir de la démocratie imprègne et irrigue Globalia, son dernier roman paru cette année. Car si le monde décrit dans ce livre est celui d'une démocratie idéale, l'axiome qui la régit fait frémir : "la sécurité, c'est la liberté. La sécurité, c'est la protection. La protection, c'est la surveillance. La surveillance, c'est la liberté". Citons encore Rufin, dont on sait par ailleurs l'admiration pour un homme politique comme Clemenceau :
"Ce qui m'intéressait, c'était d'essayer de montrer comment un système fondé sur la liberté pouvait devenir totalitaire. Les totalitarismes récents, comme le communisme, étaient fondés sur la norme, la contrainte, l'interdiction. Mais notre période de prospérité et de liberté pourrait bien aboutir elle aussi à la soumission totale et surtout à l'aliénation totale : aucun dirigeant globalien n'a de prise sur le destin de son pays, sauf le petit groupe de très grands patrons qui détient les vrais pouvoirs." Jean-Christophe Rufin
Jean-Christophe Rufin est médecin, universitaire, écrivain. Il participe au
développement de nombreuses organisations humanitaires. Il a été, entre autres
responsabilités, vice-président de Médecins sans Frontières, administrateur de
la Croix-Rouge, directeur de recherche à l’Institut des relations
internationales et stratégiques. Il préside aujourd’hui l’association Action
contre la faim.
Dans le même temps, il publie des essais : Le piège humanitaire, L’Empire et
les nouveaux barbares, La dictature libérale, L’aventure humanitaire. Puis il
décide de franchir le pas, délaisse l’essai pour la fiction. C’est L’Abyssin en
1997 (Goncourt du premier roman), Sauver Ispahan en 1998, Les Causes perdues en
1999 (Prix Interallié) et Rouge Brésil en 2001 (Prix Goncourt), tous publiés
chez Gallimard.
Mais la fiction ne l’éloigne pas des crises du monde, au contraire.
L’interrogation sur le devenir de la démocratie imprègne et irrigue Globalia,
son dernier roman paru cette année. Car si le monde décrit dans ce livre est
celui d’une démocratie idéale, l’axiome qui la régit fait frémir : "la
sécurité, c’est la liberté. La sécurité, c’est la protection. La protection,
c’est la surveillance. La surveillance, c’est la liberté". Citons encore Rufin,
dont on sait par ailleurs l’admiration pour un homme politique comme Clemenceau
:
"Ce qui m’intéressait, c’était d’essayer de montrer comment un système fondé
sur la liberté pouvait devenir totalitaire. Les totalitarismes récents, comme
le communisme, étaient fondés sur la norme, la contrainte, l’interdiction. Mais
notre période de prospérité et de liberté pourrait bien aboutir elle aussi à la
soumission totale et surtout à l’aliénation totale : aucun dirigeant globalien
n’a de prise sur le destin de son pays, sauf le petit groupe de très grands
patrons qui détient les vrais pouvoirs."
Renseignements :
Christine Bolron, tel : 01 44 78 46 52, mel : cbolron@cnac-gp.fr
Quand
À partir de 19h30