Exposition / Musée
Valérie Jouve
23 juin - 13 sept. 2010
L'événement est terminé
"C'est par l'émotion que l'image photographique engage les spectateurs dans ce monde. Non pas une émotion mièvre mais une puissance du vivant à travers les corps représentés et le corps que prendra l'espace d'exposition habité par ces compositions/montages d'images." Après un séjour d'un an en Israël, à la fois à Jérusalem Est et dans les territoires autonomes palestiniens, Valérie Jouve présente une grande composition visuelle mêlant des montages d'images à "l'image animée" et à "l'image documentaire". L'artiste a concentré son regard sur les communautés et les populations arabes, en interrogeant leur rapport à la ville et à la modernité. Elle joue pleinement de l'espace qui lui est offert et s'efforce de représenter cette réalité en la donnant à vivre et à ressentir. "Rejouer une expérience vécue est, pour Valérie Jouve, aussi important que d'expliciter les enjeux sociaux, politiques, économiques ou urbanistiques."
Cette première exposition personnelle de Valérie Jouve développe une réflexion sur la présence de l'humain dans la ville. "Je vois cet espace d'exposition comme une grande composition visuelle, qui fasse non pas comprendre ce monde arabe, mais qui fasse sonner des lignes, des couleurs pour tenter de mettre le spectateur dans un état physique de sensation de ce monde".
Valérie Jouve construit depuis le début des années 1990 une œuvre photographique singulière, qui s'attache à la présence humaine dans la ville. Pour son exposition au Centre Pompidou, elle présente une trentaine de photographies réalisées en 2008 et 2009 hors du monde occidental.
"C'est par l'émotion que l'image photographique engage les spectateurs dans ce monde. Non pas une émotion mièvre mais une puissance du vivant à travers les corps représentés et le corps que prendra l'espace d'exposition habité par ces compositions/montages d'images." Après un séjour d'un an en Israël, à la fois à Jérusalem Est et dans les territoires autonomes palestiniens, Valérie Jouve présente une grande composition visuelle mêlant des montages d'images à "l'image animée" et à "l'image documentaire". L'artiste a concentré son regard sur les communautés et les populations arabes, en interrogeant leur rapport à la ville et à la modernité. Elle joue pleinement de l'espace qui lui est offert et s'efforce de représenter cette réalité en la donnant à vivre et à ressentir. "Rejouer une expérience vécue est, pour Valérie Jouve, aussi important que d'expliciter les enjeux sociaux, politiques, économiques ou urbanistiques."
Inscrite dans une tradition photographique proche de celle de l'Américain Walker Evans, Valérie Jouve saisit des figures entre l'image documentaire et l'image mise en scène.
"Donner à sentir ce que je sens. Je ne veux pas faire comprendre." À travers cette phrase du Journal de Palestine publié à l'occasion de l'exposition, Valérie Jouve décrit une démarche intuitive. "En attente", le titre de l'exposition évoque les moments de pause et les poses qu'elle demande à ses "Personnages", des hommes et des femmes photographiés en grand format dans des décors urbains : leurs regards et leurs gestes arrêtés, comme hors du temps, sont le plus souvent amplifiés par un travail de montage. En outre, la plupart de ces photographies ont été prises dans les territoires autonomes palestiniens qu'elle ne désigne pas directement, territoires eux aussi "en attente". "Mon intention est aussi de dessiner un territoire qui déborde d'existence, malgré les clichés médiatiques", dit-elle, ajoutant: "Je dois sans cesse prendre de la distance. Les images ne peuvent rien, si ce n'est peut-être continuer à porter des utopies qui me font vivre."
Quand
11h - 21h, tous les jours sauf mardis