Débat / Rencontre
Le graffiti dans l’Égypte revolutionnaire
2011-2013
04 mai 2018
L'événement est terminé
En 2011, les murs du Caire se sont vus habillés de multiples graffitis : dessins, écritures stylisées ou pochoirs, anonymes ou non. Ces inscriptions sont aussi bien des formes d’expressions politiques et artistiques que les supports de débats collectifs. Sept ans après, des historiens et artistes égyptiens et français reviennent sur ce phénomène alors largement médiatisé. Cette table ronde est aussi l’occasion de se demander sur quels points les parallèles entre la « révolution égyptienne » et le mai 68 français ont ou non être opérants.
Cette soirée du 4 mai débutera avec la présentation du travail de l’artiste égyptien Bassem Yousri.
À 19h, l’ensemble des intervenants le rejoindront pour discuter des graffitis dans l’Egypte révolutionnaire, du statut et des enjeux de ces inscriptions.
Avec Zoé Carle, Youssef El Chazli, Safaa Fathy, Bassem Yousri
Zoé Carle est enseignante et docteure en littérature comparée, sa thèse « Poétique du slogan révolutionnaire » porte sur les créations verbales en temps de crise politique, est basée sur un terrain effectué au Caire entre 2011 et 2013. Membre du comité de rédaction de la revue Vacarme, elle écrit régulièrement dans Le Crieur.
Youssef El Chazli est politiste et sociologue. Doctorant en science politique aux universités de Lausanne (CRAPUL) et de Paris 1 Panthéon Sorbonne (CESSP), il a par ailleurs été chercheur invité à l’Université de Columbia à New York (2014-2015), a enseigné à Sciences Po Paris (Collègue universitaire de Menton) et est doctorant associé au CEDEJ (Le Caire). Ses publications portent sur la Révolution égyptienne, le militantisme et les dynamiques politiques et culturelles contemporaines à Alexandrie.
Safaa Fathy est née en Égypte. Elle a obtenu un doctorat de l’université de Paris IV Sorbonne en 1993. Elle a été (2010-2016) directrice de programme au Collège International de Philosophie. Elle est poète, cinéaste et essayiste. Elle a également traduit, Le « concept » de 11 septembre de Jacques Derrida en arabe. Ses derniers films sont Mohammad sauvé des eaux, D’Ailleurs Derrida, et des films poèmes Nom à la mer et Hidden valley, et un film in progress Tahrir, Lève, Lève, la voix. Elle a écrit deux pièces de théâtre Terreur et Ordalie préfacée par Jacques Derrida avec qui elle a signé un livre, Tourner les mots : au bord d’un film. Elle est l’auteure de plusieurs recueils de poésie dont Nom dans une bouteille à la mer en 2010, Où ne pas naître… en 2003. Scander, voir et croire, Le secret est dans l’image, « Hijab » est un mot qui en lui-même…, Écrire sans tuer personne, De mur en mur, les murs et leurs dessins, Bunker, sont ses derniers essais parus entre 2011 et 2017. Révolution traverse des murs, son dernier recueil de poèmes publié aux éditions Tarabuste en juin 2017 parait en avril 2018 aux États Unis chez SplitLevel publisher.
Bassem Yousri a reçu un MFA en peintre, dessin et sculpture de la Tyler School of Art – Temple University de Philadelphie en 2009, et un BFA en peinture de l'Ecole des Beaux-Arts Helwan U. du Caire en 2003. Il réalise des installations (aussi bien dans des galeries que dans l'espace public), des vidéos expérimentales et des films documentaires. Son travail présente une forte qualité documentaire, avec une conscience aigüe de la situation sociale et politique égyptienne d'aujourd'hui, mais joue aussi de l'humour et du sarcasme, qu'il entend pouvoir être un langage universel. Inspiré par la qualité narrative des peintures murales de l'Egypte ancienne, Bassem Yousri explore souvent les questions du dialogue interculturel, Des stéréotypes et des tabous, de la culture de masse et de la relation entre l'art et le public.
Depuis 2000, le travail de Bassem Yousri a été montré en Egypte, dans le monde arabe, aux Etats-Unis et en Europe, lors d'expositions solo ou collectives, notamment à la Sharjah Art Foundation, au Arab Museum of Modern Art de Doha, à l’Institut du Monde Arabe à Paris.
Quand
18h30 - 20h