Séance du Ciné-Club de Genève

La marche des machines de Eugène Deslaw

1929 / 9' / 16mm / nb / silenc. photographie Boris Kaufmann film accompagné d'une création de Xavier Garcia à partir des sons de Luigi Russolo. conseil musical Philippe Langlois

" Je regarde mes films comme des films d'essais. La Marche des machines n'est qu'un moyen d' " action directe " optique, d'action sur les nerfs des spectateurs, sans aucune espèce de logique littéraire. Dans La Marche des machines, il n'y a pas de commencement littéraire, ni de fin, les scènes ne durent que jusque le temps qu'il faut pour que le spectateur ne puisse les prendre pour la réalité. Le rythme des images réduit à néant leur côté documentaire " instructif. " Il n'y a pas à comprendre. Il y a à sentir. "

Eugène Deslaw, L'indépendance belge, 1929

Les nuits électriques de Eugène Deslaw

1929 / 10' / 35mm / nb / silenc.

" Le film " à acteurs " ne me tente absolument pas. J'estime que la nuit moderne, peuplée de lumières étranges et chantantes, la nuit moderne qui ne ressemble vraiment à aucune autre nuit de l'histoire, est photogénique autant, plus encore que le visage d'une belle femme. [] Je ne travaillais pas selon un scénario préconçu. Je sortais le soir avec beaucoup de foi et mon petit appareil que tout le monde prenait pour un simple appareil photographique. Je me perdais dans la mer, dans la nuit, dans la foule. Je chassais les images comme on chasse des oiseaux. Des vagues sonores déferlaient. Le miracle venait à pas rapides, haletant. Je le saisissais confusément et l'enfermais dans ma boîte."

Eugène Deslaw, Filmliga, 1928.

La rose de Pushui (Xixiangji) de Hou Yao et Li Minwei

1927 / 45' / 35mm / nb / silenc. avec Li Dandan, Lin Chuchu, Ge Cijiang

Intertitres chinois et français.

Dans un monastère où il révise ses examens, un étudiant tombe amoureux d'une jeune fille convoitée par le chef d'une bande de hors-la-loi. Adaptation d'une célèbre pièce de théâtre qui servit de trame à de nombreux opéras.

Mélodrame réalisé dans les studios de Shangaï, La Rose de Pushui est le premier film chinois projeté à Genève.