Hors les murs
Kanal - Centre Pompidou
Bruxelles
5 mai 2018 - 30 juin 2019

L'événement est terminé


Après une inauguration remarquée en mai 2018, l’année de préfiguration de KANAL-Centre Pompidou touche à sa fin avant une réouverture prévue en 2023 après les travaux. L’ancien garage, transformé en une plateforme expérimentale ouverte à une réflexion sur les enjeux du musée de demain, a accueilli pendant plus d’un an une programmation conçue par le Centre Pompidou, aux croisements des disciplines, déployée dans les vastes espaces libérés de leurs fonctions. Jusqu’à la fin du mois de juin, de multiples propositions en collaboration avec de nombreuses structures artistiques et culturelles de la scène bruxelloise continuent de faire écho à l’identité du lieu, mais également à son histoire humaine et sociale, palpable au fil des ateliers, des bureaux et des différents espaces de ce vaste complexe. Encore quelques semaines de jubilation, avant le festival de clôture !
Dans les locaux de l’administration, l’exposition « Bureaux fantômes », réalisée en collaboration avec l’ADAM – Brussels Design Museum, réunit plus de soixante-dix designers dans une douzaine d’espaces, où chaque bureau se donne comme une recréation ludique d’environnements de travail imaginaires. Le discours utilitariste fait place à des constellations d’objets qui répondent aux mécanismes d’association du rêve, à la nostalgie, au concept d’inutilité, d’anachronismes, empreints d’humour et de second degré.
Quant à l’exposition « De simples constructions », elle explore l’idée de construction, qui traverse l’histoire de la sculpture moderne depuis le début du 20e siècle. Cette exposition présente les œuvres d’artistes cherchant à échapper à la représentation et à affirmer l’autonomie de la forme plastique. De nombreux sculpteurs, à l’instar de Carl Andre, Paolo Icaro ou Haegue Yang, conçoivent des œuvres ne dévoilant que leur structure et leurs matériaux, dont certaines sont ici présentées pour la première fois.
Au quatrième étage du show-room, l’installation immersive conçue par Ericka Beckman, « The Super-8 Trilogy », présente des films expérimentaux parmi les plus originaux du mouvement qualifié de Pictures Generation. Synthèse des scènes contemporaines new-yorkaise et californienne, ils construisent un univers d’une originalité radicale, à la croisée de l’esthétique du jeu, de la culture des sports télévisés et du genre de la comédie musicale. L’œuvre d’Ericka Beckman déborde désormais le cadre de l’écran pour investir l’espace d’exposition à la manière d’un environnement ludique parsemé d’éléments de décor.
Enfin, le spectacle vivant n’est évidemment pas en reste. Il continue de prendre place au sein même du parcours de visite, inscrivant KANAL-Centre Pompidou sur la scène bruxelloise de la danse et de la performance en accueillant de nouveau une sélection de spectacles du Kunstenfestivaldesarts. Le spectacle vivant, sous toutes ses formes, crée un lien incomparable entre les artistes et l’architecture des lieux. Une programmation aussi riche ne peut avoir lieu qu’avec la complicité des principaux acteurs du spectacle vivant de la région de Bruxelles-Capitale.
Cette année riche de promesses se clôture en juin. D’autres projets vous attendent ici et ailleurs. KANAL-Centre Pompidou entre en travaux, il ne s’efface pas pour autant !
Dimanche 30 juin 2019
11h00-13h00 : Freestyle dance lab - Workshop
12h00-14h00 : Xique-Xique - Free open air, DJ set
14h00-22h00 : Kompakt by day - Concert, free open air, DJ set
La Cambre à Kanal - Centre Pompidou
Du 15/06 au 30/06 2019
L’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre compte parmi les formations reconnues d’art et de design en Belgique et en Europe. À l’occasion de ses jurys de fin d’études de Master en juin 2019, l’école collabore exceptionnellement avec Kanal - Centre Pompidou et investit l’intégralité du Showroom.
Cette initiative inédite est à la fois l’opportunité d’une exposition collective pour les dix-huit ateliers artistiques, et également un instant privilégié d’échange avec le public bruxellois. Deux semaines d’exposition permanente, un vernissage et une soirée de clôture seront ainsi l’occasion de découvrir et de rencontrer les jeunes artistes et designers de la scène artistique internationale à venir.
Ateliers artistiques exposés : Accessoires, Architecture d’intérieur, Céramique, Cinéma d’animation, Communication visuelle et graphique, Conservation et restauration des œuvres d’art, Design du livre et du papier, Design industriel, Design textile, Dessin, Espace urbain, Gravure et image imprimée, Peinture, Photographie, Scénographie, Sculpture, Stylisme et création de mode, Typographie, ainsi que les travaux de l’Atelier des Écritures Contemporaines.
Une coproduction ENSAV-La Cambre et Kanal-Centre Pompidou
Source :
http://kanal.brussels/fr/expositions/la-cambre-kanal-centre-pompidou
Bureaux fantômes
Du 23/01 au 30/06 2019
Dans les anciens espaces de l’administration du garage Citroën, cette nouvelle exposition réunit des objets de design des collections du Mnam-Cci, Centre Pompidou ainsi que du musée du design à Bruxelles, le ADAM.
La collection design du Centre Pompidou couvre un vaste territoire de création. Sa richesse permet une lecture de l’histoire du design tout au long du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Elle dialogue ici avec la collection du ADAM, riche de la collection du Plasticarium, qui dévoile une histoire originale et singulière du design plastique.
Cette exposition réunit plus de 70 designers à travers une douzaine d’espaces qui sont chacun autant de « scènes » où chaque bureau se donne comme une recréation ludique d’espaces imaginaires de travail.
Cependant, le discours utilitariste a fait la place ici à des constellations d’objets qui répondent aux mécanismes d’association du rêve, à la nostalgie, au concept d’inutilité, d’anachronisme, empreints d’humour et de second degré.
Bureau et Salon du Président, Bureau de la DRH, Local syndical, Salle informatique, Coworking, Bureau Fantôme, Bureau des Radicalités, Bureau des Interrogations ouvrent ainsi sur un « merveilleux surréaliste ».
Au fonctionnalisme et à la standardisation des espaces, a fait place un parcours traversé par l’irrationnel, l’obsolète, les associations libres qui mettent en scène une histoire du design dans sa « ressemblance » au réel. Les bureaux ne sont ainsi que la « ressemblance » de bureaux, dans une sorte d’archéologie mentale, de mise en abyme d’un « mystère » au sens magrittien du terme.
Les bureaux se donnent comme l’éloge de l’anti-design, dans une critique du fonctionnalisme. Ici le travail a fait place au sommeil, au jeu et à la réappropriation des objets. Ces bureaux fonctionnent ainsi par « affinités électives » ou faux-semblants, trompe-l’œil ou cadavres exquis.
Designers et artistes:
Archizoom, Ron Arad, Gae Aulenti, Martine Bedin, Pieke Bergmans, Marc Berthier, Harry Bertoia, Osvlado Borsani Et Eugenio Gerli, Marcel Broodthaers, Achille Et Pier Giacomo Castiglioni, Centro Progettitecno, Joe Colombo, Hans Coray, Matali Crasset, Robin Day, Guido Drocco & Franco Mello, Alain Gilles, Patrick Gingembre, Hartmut H. Esslinger, Paul Facchetti, Jean-Claude Farhi, Hervé Fischer, Piero Gatti, Cesare Paolini Et Franco Teodoro, Willy Guhl, Vittorio Introini, Jonathan Ive, Kinetura, Reed Kram, Yonel Lebovici, Rolf Liebermann, Raymond Loewy, Michele De Lucchi, Roberto Lucci Et Paolo Orlandini, Robert Mallet-Stevens, Enzo Mari, Ingo Maurer, Alessandro Mendini, Olivier Mourgue, Muller Van Severen, Nendo (Oki Sato), Nicola L., Normal Studio, Eliot Noyes, Pierre Paulin, Gaetano Pesce, Quasar, Philippe Rahm, Bernard Rancillac, Gino Sarfati, Ettore Sottsass, Pierluigi Spadolini, Studio 65, Studio Ggsv, Superstudio, Philippe Starck, Martin Székely, Lars Tunbjörk, Maarten Van Severen, Woody Vasulka, Marcel Wanders, Clemens Weisshaar.
Commissaires : Marie-Ange Brayer, Veronica Ortega-lo-Cascio, Olivier Zeitoun (Mnam-Cci, Centre Pompidou) & Arnaud Bozzini, Cristina Bargna, Joris Thomas, Terry Scott (ADAM,-Brussels Design Museum, Bruxelles).
Avec la collaboration de Karine Bomel et Stéphanie Rivoire, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou
Source :
Dimanche 23 juin 2019
12h00-14h00 : Freestyle dance lab - Workshop
15h00-18h00 : Invited - Danse, Seppe Baeyens / Ultima Vez Compagny
House3 By Alice, laboratoire d'architecture Suisse
Du 31/05/2018 au 30/06/2019
HOUSE 3 a été conçue et construite par plus de 170 auteurs – étudiants et professeurs du laboratoire ALICE à l’EPFL en collaboration avec les équipes de CIVA et de Kanal - Centre Pompidou. Elle constitue une petite utopie, réalisée pour répondre à des programmes proposés par le CIVA. Ancrée dans le châssis de l’ancienne usine de voiture et son showroom, elle transforme l’échelle de la production industrielle en une série d’espaces habitables. HOUSE 3 se définit comme une invitation à être, à penser et à partager. Elle se compose de 12 projets sur 3 niveaux, dont : un breakfast room/espace tartine, une plage, une scène, un accueil et une radio, une rampe et un passage, un balcon, des jardins suspendus, des luminaires, un atelier pour enfants et une marge. Lors de l’année de préfiguration de KANAL – Centre-Pompidou, la HOUSE 3 servira de lieu de rencontre et accueillera des conférences, des débats, des ateliers enfants, des jurys, des projections de films et même un pop-up bookshop.
Mercredi 26 juin 2019
Tables rondes créatives - Workshop
18h00 : René Heyvaert - Projection-conférence
21h30 : Oren Ambarchi et Will Guthrie - Concert
As found Prospective Heritage
Du 05/05/2018 au 30/06/2019
« Ville miniature » idéalisée par André Citroën, le garage Citroën – un atelier et un showroom – marque le paysage bruxellois depuis l’exposition universelle de 1935. Depuis, le bâtiment a connu des transformations et des ajouts successifs. As Found présente les épisodes clés d’une histoire qui commence début XXe siècle et se termine avec les 7 projets architecturaux retenus à l’issue du concours international auquel ont participé quatre-vingt-douze équipes. Des plans, des maquettes, des documents historiques et actuels témoignent du lieu tel quel. Vus sous l’angle des ruptures et des continuités, les projets de musée au garage Citroën proposent que l’atelier redevienne atelier et que la traction soit à nouveau l’activité qui s’y déroule. Dans ce lieu de mémoire et de rencontre s’inscrivant dans une dimension urbaine large, l’ambition industrielle cède sa place de stationnement à un projet artistique et culturel : un atelier de 84 ans et conscient de lui-même.
Lundi 24 juin 2019
12h00-18h00 : Palhik Mana, Théâtre, workshop
Vendredi 21 juin 2019
Installation :
Kris Verdonck, Dancer #3
Projection : Architecture + Activism
12h00-20h00 : Foyer VZW - Rendez-vous
18h00-20h00 : Freestyle dance lab - Workshop
18h00-20h00 : Fanfakids - Concert
21h00 : Blu Samu - Concert
Jeudi 27 juin 2019
Tables rondes créatives - Workshop
18h00 : Monumental - Performance, Jocelyn Cottencin
19h00 : BSTRD - Performance, Katerina Andreou
Vendredi 28 juin 2019
Tables rondes créatives - Worshop
12h00-18h00 : Palhik Mana, Théâtre, workshop
14h00 : Meanwhile - Performance, Gaétan Rusquet
18h30 : Loie Fuller: Research - Performance, Ola Maciejewska
20h00 : Sister Ship - Performance
22h00-02h00 : Cult Agency - Concert, DJ set, showcase
La facade de l'hôtel Aubecq
Du 20/09/2018 au 10/06/2019
L’Hôtel Aubecq est l’une des meilleures réalisations de Victor Horta, autant pour le résultat construit que pour la relation que l’architecte entretiendra avec le maître d’ouvrage Octave Aubecq tout au long de la conception du projet. Aubecq est autoritaire et péremptoire, Horta entêté et rusé ; les deux hommes finiront par s’entendre merveilleusement !
La façade tient du chef-d’œuvre. Non attenante à droite, elle offre un développement peu commun : plus de poutrelles métalliques comme précédemment, mais de la pierre bleue de Wallonie savamment rehaussée de granit gris et rouge. Des matériaux durs, résistant aux altérations du temps et requérant un sacré savoir-faire de la part des tailleurs face à la complexité des décors et moulures à imprimer aux pierres. La réussite est totale : baroque, sculpturale et expressionniste, la façade clame haut son pouvoir esthétique.
L’hôtel est vendu en 1948 avec tout son mobilier, également créé par Horta, à des particuliers intéressés par la promotion immobilière. Par la suite, le mobilier sera revendu et dispersé dans des collections publiques et privées. Alerté de la démolition prochaine, le ministre des Travaux publics libère des fonds pour qu’une partie de la façade soit démantelée et stockée. Une longue errance commence alors pour 650 pierres, transportées six fois de terrains vagues en entrepôts. En 2001, la Région de Bruxelles-Capitale hérite de ces fragments oubliés, vestiges d’un prestigieux patrimoine. Qu’en faire maintenant ? Telle est la question que s’efforce de poser cette exposition et qui fera l’objet d’une série de conférences.
Avec le soutien de la Direction des Monuments et Sites – Bruxelles Urbanisme & Patrimoine - Région de Bruxelles-Capitale
Mardi 25 juin 2019
Tables rondes créatives - Workshop
Piazza Dell'Arte, Workshop
Le lion, sa cage et ses ailes (1975 - 1976)
05/05/2018 au 30/06/2019
Dans les anciens vestiaires du garage Citroën sont présentés les huit épisodes du film d’Armand Gatti, Le Lion, sa cage et ses ailes (1975-1976).
Répondant à une commande du Centre d’animation culturelle de Montbéliard, Gatti observe la ville des usines Peugeot où se concentre la deuxième population ouvrière de France et près de 10 000 immigrés de différentes origines. Réalisateur et artiste de théâtre, Gatti s’adresse aux habitants dont il veut transformer les paroles en images. Il lance son projet en placardant une affiche à l’attention des ouvriers : « Un film, le vôtre » et propose à chaque communauté d’écrire un scénario. L’expérience de l’exil, les langues, le travail et un fort désir d’identité dessinent les fils rouges des huit épisodes. Chaque culture apparaît dans toutes ses singularités et ses foisonnements. L’émigration se personnalise : Gatti donne la parole aux individus dans leur vie quotidienne, à l’usine, dans la rue et chez eux.
Une proposition du Service des nouveaux médias et du Cabinet de la photographie, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Sister Ship Maxime Rossi
Du 15/05 au 30/06 2019
Conçu à la manière d’une comédie musicale décalée par l’artiste français Maxime Rossi (1980 - ), le film Sister Ship (2015) est marqué par la rencontre improbable de deux univers tout aussi distincts que distants. Présenté sous forme d’installation, cet objet cinématographique hybride combine les images d’un film documentaire tourné le long du fleuve Congo, Pygmée Blues (2013), à une bande son originale tirée d’une transcription chantée d’un livre sur Sœur Corita Kent (1918-1986), religieuse américaine atypique ayant contribué à la culture pop dans les années 1960. Dessinant les contours d’une nouvelle géographie observée à travers un kaléidoscope, ce collage visuel et sonore où s’entremêlent la poésie du langage et l’histoire de l’art propose une écriture renouvelée du territoire.
Source :
Samedi 22 juin 2019
12h00-20h00 : Foyer VZW 50 ans ! - Rendez-vous
14h00-17h00 : Atelier quartier - Danse, workshop (Ultima Vez Compagny)
18h00-23h00 : Basic Moves - Free open air, Ambient Night #1
23h00 : Gas Live - Concert, Ambient Night #2
23h45 : Sleep in Night - Concert, rendez-vous, Ambient Night #3
As Seen Photographies d'architecture
Du 23/01 au 30/06 2019
Le photographe et artiste belge Philippe De Gobert a été invité à choisir dans les fonds d’archives du CIVA des clichés de bâtiments contemporains du garage Citroën, construits entre 1927 et 1941, qu’il a assortis d’une sélection d’images évoquant le contexte social de l’époque. La plupart des photographies proviennent de plaques de verre d’origine qui ont été numérisées, et dont le cadrage, les bords ainsi que les éventuels défauts ont été respectés.
De nombreux photographes de l’entre-deux guerres entretiennent un rapport privilégié avec l’architecture. Influencés par l’abstraction géométrique, ils proposent une représentation de l’architecture moderniste et Art-Déco qui souligne voire amplifie certaines des caractéristiques de ces deux styles, comme la pureté des formes et la simplicité des lignes.
L’influence conjointe du constructivisme les amène parfois à déformer les bâtiments, photographiés de biais, en plongée ou en contre-plongée, donnant un effet dynamique qui les transforme en objets presqu’irréels. Ces images coexistent toutefois avec des photos à caractère plus documentaire, prises de face et très souvent présentées hors contexte, ce qui renforce aussi le caractère abstrait du bâtiment.
Source :
Station to Station
Du 05/05/2018 au 30/06/2019
Dans l’ancien parc de stationnement du garage Citroën de grandes installations issues des collections du Centre Pompidou invitent à une libre circulation dans les vastes espaces de l’atelier.
Jean Prouvé, Maison tropicale, 1953
La Maison tropicale, dont les concrétisations en Afrique se limitent à la seule fonction de construction témoin, est un symbole de la production industrielle contrariée de Jean Prouvé et de la maturation continue de sa pensée sur la standardisation et la préfabrication. Métal contre métal, un dialogue s’établit entre la Maison tropicale et la structure de l’atelier.
« Autour de la Maison tropicale », une programmation filmique et discursive
De mai 2018 à juin 2019, la présentation de la Maison tropicale est accompagnée d’une programmation cinématographique et discursive posant un regard critique contemporain sur les enjeux esthétiques et mémoriels de l’histoire coloniale européenne.
Une proposition du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou.
À chacun sa maison. L'habitat au Congo belge : 1945 - 1960
En contrepoint de la Maison tropicale de Jean Prouvé, icône de l’architecture moderne restée à l’état de prototype, le CIVA propose une exposition, réalisée à partir de ses propres archives, montrant la réalité de ce que fût la construction au Congo belge dans les années d’après-guerre : réponses à la crise du logement, expérimentations techniques et adaptation au climat, modernisme tropical, architecture métropolitaine, et bien évidemment, traduction spatiale de la ségrégation sociale. Commissariat : Johan Lagae.
Toyo Ito, Pao II : A Dwellings for the Tokyo Nomad Women, 1989 - 2017
Au seuil du virtuel, Pao II se présente comme un frêle abri suspendu au-dessus de l’insatiable tissu urbain des métropoles japonaises. Présentée dans une des trémies de l’atelier, l’œuvre affirme les qualités de l’habitat nomade et prône l’utilisation de structures légères pour former des espaces ouverts, capables de se plier à tous les usages du quotidien.
Ross Lovegrove pour Lasvit, Pavillon Lasvit Liquidkristal, 2012
Ce pavillon de verre fait converger architecture et design numériques, oscillant par ses parois ondulantes entre état liquide et solide. Il est ici transformé en un « cabinet prospectif » où sont exposées les œuvres de jeunes designers explorant les technologies numériques les plus avancées. Installation réalisée avec le soutien de Lasvit.
Martial Raysse, Oued Laou, 1971/2014
En 1971, Martial Raysse réalise un environnement évoquant ces rivières des régions semi-désertiques que sont les oueds. Espace contemplatif et sonore, cette installation évoque l’aventure communautaire dans laquelle Raysse s’engage au Maroc au tournant des années 1970.
Walk the Chair, 2010
la Ribot
L’installation consiste en cinquante chaises pliantes sur lesquelles La Ribot a pyrogravé des citations. Invitant le visiteur à une conscience ludique de sa propre performance dans l’espace du musée, ces chaises s’offrent à un usage libre et spontané. Cette installation est située dans l’ancien Carwash et accessible du 5 mai 2018 au 12 novembre 2018.
Re-Building Cass The little City inside the Building (Florian Beigel & Philip Christou)
Du 12/07/2018 au 30/06/2019
Fin 2015, lorsque la London Metropolitan University annonça la vente du bâtiment situé dans l’East London, abritant la CASS Faculty of Art, Architecture and Design, Florian Beigel et Philip Christou ont souhaité réutiliser the little city inside the building, la « petite ville à l’intérieur du bâtiment » qu’ils avaient conçue, dans le cadre d'un autre projet.
À Londres, dans le projet d’origine, en introduisant de nouvelles structures dans le bâtiment, ils avaient tenté de faire converser le neuf et l’ancien. Son adaptation au sein de KANAL – Centre Pompidou, en partenariat avec le CIVA, apporte une nouvelle dimension temporelle tout en illustrant les conflits entre le projet proprement dit et son nouveau site. The little city inside the building donne une vision du potentiel des bâtiments tels qu’ils sont, et illustre la notion de « changefulness » : un bâtiment conçu en ville ou à la campagne est un élément qui fait partie d’un ensemble bien plus large, en constante évolution et changement, comme un organisme vivant. Le bâtiment n’est pas une chose statique, fixe et finie.
Au printemps 2018, une trentaine d’étudiants en architecture, venant des 4 coins de la Belgique, ont travaillé intensivement sur la construction de ce qui est aujourd’hui le Kanal Street Food Market et le Kanal Store, sous la direction de Florian Beigel, Philip Christou et le CIVA.
Espace public
Du 05/05/2018 au 30/06/2019
Pascale Marthine Tayou, Open Wall
Vivant entre Gand et Yaoundé, Pascale Marthine Tayou fait de l’accumulation l’un des principes directeurs de son œuvre. Tayou interroge la dimension institutionnelle des lieux consacrés à l’art et s’applique à faire de ses installations des espaces de communication et d’échange. Constitué d’enseignes lumineuses électroluminescentes et néon récoltées autour du monde, Open Wall illustre ces préoccupations de manière exemplaire. « Ouvert », qui sonne dans toutes les langues comme une injonction, se présente aussi bien comme un éloge de la diversité culturelle et de la rencontre que comme une critique de la mondialisation.
Jean Tinguely, L'enfer, un petit début, 1984
À la suite du décès de sa mère en 1979, le thème de la mort occupe une place grandissante dans l’œuvre de Tinguely. En 1984, il s’attaque à un nouveau type d’œuvres dont témoigne ce gigantesque « enfer », auquel il ne cessera d’ajouter de nouveaux éléments même après son acquisition par le Musée national d’art moderne. Présentées sur une vaste plate-forme, trente sculptures mobiles autonomes s’enchevêtrent et forment une jungle bigarrée, ludique et carnavalesque. Des ombres sataniques dramatisent et amplifient, en noir et en plan, ce que l’on voit en couleurs et en relief. Avec L’Enfer..., Tinguely pousse à une extrême limite ses méthodes d’assemblage et sa conception plurifactorielle du mouvement, qui va ici de la simple rotation à des évolutions très complexes.
Où
Kanal-Centre Pompidou, Bruxelles
Quand
5 mai 2018 - 30 juin 2019