Suzaku

Naomi Kawase, Suzaku (Moe no Suzaku), Japon, 1997, 35 mm, 95’, coul., vostf et néerlandais

Années 1970, dans un village de montagne de la région de Nara. Kozo, le père d’une famille élargie, soutient un projet de tunnel ferroviaire pour désenclaver le village, qui vit d’une sylviculture traditionnelle. Quinze ans plus tard, Kozo a disparu et le projet avec lui. La famille et le village se désagrègent lentement.

Tourné avec des habitants de la région de Nara dans leurs propres rôles, ce premier long métrage de fiction en 35 mm compose une œuvre magistrale sur les désirs cachés, les relations familiales et une société en transition. Suzaku a reçu la Caméra d’or au festival de Cannes 1997, faisant de Naomi Kawase la première cinéaste japonaise et la plus jeune lauréate de l’histoire de ce prix décerné à un premier film.

« Une forêt comme celle-ci, on n’en a jamais vu sur un écran. Rien de spectaculaire en apparence, sinon cette impression d’une présence, d’une force qui émane de l’écran, cette vibration comme en entendant les accords jusqu’alors inouïs d’une composition musicale – composition, ici, de vert sur vert, feuille sur feuille. » Jean-Michel Frodon, Le Monde, 5 mars 1998.

En présence de la cinéaste