Cinéma / Vidéo
Géographies fracturées
11 déc. 2010
L'événement est terminé
Ce premier programme prend acte des interprétations données par des artistes contemporains d'Angola, du Moyen-Orient (Liban, Palestine, Israël), d'Europe Centrale (Albanie, Kazakhstan) d'Italie, d'Argentine et d'Afghanistan de l'état de « guerre permanente » qui fragmente leurs territoires. A partir des conflits et des occupations récents, une jeune génération d'artistes livre une réécriture de la guerre, de la démolition, mais aussi des propagandes nationales, déconstruites et transmuées, de manière lyrique, poétique, performative ou activiste. Comme autant de voix qui viennent décentrer les regards, renverser les perspectives et les hégémonies, exploser les frontières, défaire les identités nationales, fracturer nos géographies, depuis les expériences des migrations, de l'exil, de la guerre, des néocolonisations.
Lida Abdul est née à Kabul, Afghanistan en 1973. Elle émigre en Allemagne, en
Inde puis aux États-Unis, suite à l'invasion soviétique. Ses vidéos mettent en scène à partir d'une écriture poétique performative les paysages afghans marqués par les guerres et les destructions au cours de la chute du régime des talibans. Son travail a notamment été montré à la Biennale de Venise 2005, Kunsthalle Vienna, Tate Modern, au Frac Lorraine, Frac Aquitaine, etc.
Yael Bartana est née à Afula, Israël en 1970. Elle vit et travaille à Tel Aviv et Amsterdam. Son travail a été montré a travers le monde (notamment Documenta 2007, Manifesta 4, Biennale d'Istanbul, PS1) et a reçu le prix de Rome en 2005. Plasticienne, vidéaste, photographe, elle observe et déconstruit de manière poétique les discours et propagandes nationales en vigueur au Moyen-Orient.
Larissa Sansour est née à Jérusalem en 1973. Son travail est politique et principalement basé sur la vidéo et la photographie. Ses œuvres ont été exposées et projetées dans plusieurs expositions et festivals à travers le monde (Institut du Monde Arabe à Paris, Tate Modern à Londres, Musée Reina Sofia à Madrid, etc). Elle vit et travaille entre Bethlehem et Copenhague.
Avec Exodus, Almagul Menlibayeva puise dans les traditions nomades du
Kazakhstan contemporain et ses rites chamaniques pour narrer sa propre expérience de l'exode culturel et du déracinement mondial. Née en 1969 au Kazakhstan, Almagul Menlibayeva est diplômée de l'Université d'Art et de Théâtre d'Almaty, sa ville natale, en 1992. Elle vit aujourd'hui à Amsterdam et Berlin. Exodus a été présenté notamment à la Biennale de Venise 2009.
L'artiste albanais Adrian Paci a fuit la guerre civile dans son pays en 1997 pour se réfugier en Italie. Son expérience de l'exil définit le contexte de ses œuvres, notamment celui de ses premières vidéos à travers lesquelles il tente de retrouver les racines de son passé. L'artiste se détache progressivement de son vécu pour parler de l'histoire collective dans des mises en scène qui révèlent comment l'identité est conditionnée par le contexte socio-économique. Avec beaucoup de poésie et un certain esprit caustique, Adrian Paci parvient à aborder les problèmes de notre société en mêlant expériences intime et universelle.
Fondée en 2005, l'Internacional Errorista est un mouvement international qui revendique l'erreur comme philosophie de vie - l'erreur, nouveau principe ordonnateur de la réalité actuelle. Issus du collectif argentin Etcétera, les Erroristes ont orienté leurs réflexions autour de la figure et du stéréotype de l'ennemi (t)erroriste, dans la dénommée guerre globale contre le terrorisme. Leur travail a notamment été exposé à la Biennale d'Istanbul 2009.
Le projet Decolonizing architecture articule la dimension spatiale au processus de décolonisation en Israël. Le projet de Future archeology, film 3D, fait référence à l'invention du 19e siècle de la technologie stéréoscopique, développé précisément pour des raisons archéologiques et militaires. L'utilisation de la stéréoscopie offre une nouvelle dimension à la vision de l'espace et à la compréhension de la colonisation.
Les courts films des jeunes artistes israéliens Yossi Atia et Itamar Rose nés en 1979, dissèquent de manière satirique et cruelle les non-dits de la société israélienne, dans sa militarisation quotidienne, la préparation des esprits et des corps à l'occupation et à la guerre. Leurs films ont été montrés à Israeli Center for Digital Art, Holon, la Tate Modern, le Reina Sofia, ou la Kunstverein, Hamburg.
Poète slameur angolais né à Luanda en 1981, plasticien, cinéaste, photographe, performer, acteur, présentateur de télévision, le travail de Nástio Mosquito a été montré en Afrique, Europe et Amérique latine, il a été montré à la 52ème Biennale de Venise en 2007. Son style se caractérise par un spoken work brillant et acide mettant en cause notamment les situations postcoloniales.
Quand
À partir de 20h