La période polonaise

Walerian Borowczyk a réalisé des courts métrages tout au long de sa carrière. Il débute en Pologne en 1957 avec Jan Lenica, graphiste, scénariste, critique d’art et cinéaste polonais, avec qui il tourne cinq courts métrages d’animation destinés à un public adulte, hommages vibrants au cinéma de Georges Méliès.

Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Le sentiment récompensé (Nagrodzone uczucie), Pologne, 1957, 8’, DCP (format original : 35 mm), coul., muet
Cette première collaboration entre Jan Lenica et Walerian Borowczyk suit la quête amoureuse de M. Ludwig, en stop motion, racontée avec les tableaux de Jan Plaskocinski, peintre naïf polonais, qui nous immergent dans les rêves et les désirs d’une vie ordinaire. Le film a été sélectionné au festival de Cannes en 1958.

Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Il était une fois (Byl sobie raz), Pologne, 1957, 9’, DCP (format original : 35 mm), nb, muet
Influencée par le surréalisme et le dadaïsme, cette œuvre hybride constituée de collages, de découpages et d’images d’archives suit la promenade d’un personnage polymorphe. Le film obtient le Lion d’argent au festival de Venise en 1957.
Prochaine séance le 5 mars, 15h, cinéma 2

Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Strip-tease, Pologne, 1957, 2’, DCP (format original : 35 mm), nb, muet
Les deux cinéastes explorent à nouveau la technique du découpage et du collage pour cet effeuillage animé.

Walerian Borowczyk et Jan Lenica,L’étendard des jeunes (Sztandar mlodych), Pologne, 1957, 2’, 35 mm, coul., muet
En empruntant aux codes publicitaires, le film fait la promotion du journal Sztandar Mlodych en faisant défiler des images d’actualités sur une musique jazz frénétique. Il est constitué des chutes de leur précédent court métrage Il était une fois, avec des passages faits à la main qui font écho au travail de Norman McLaren.
Prochaine séance le 5 mars, 15h, cinéma 2

Walerian Borowczyk et Jan Lenica, Dom, Pologne, 1958, 11’, DCP (format original : 35 mm), coul. et nb, muet
Une jeune femme dans une maison semble rêver, donnant naissance à un enchevêtrement d’images : une perruque anthropomorphique prend son repas, deux hommes s’exercent au combat, etc... Inspiré des techniques de l’animation de l’avant-garde des années 1920, ce film est considéré comme l’œuvre majeure de la collaboration entre les deux cinéastes et reçoit un accueil triomphal à l’international.
Prochaine séance le 5 mars, 15h, cinéma 2

L'École (Szkola), Pologne, 1958, 7’, DVD (format original : 35 mm), coul., muet
Un soldat exécute une série de mouvements automatiques avant de s’endormir et de laisser place à ses rêves et fantasmes. Borowczyk explore la technique de la pixilation pour son dernier film d’animation tourné en Pologne, qui n’est pas sans rappeler Étienne-Jules Marey ou Muybridge.

Konstanty Gordon, Street art (Sztuka ulicy), Pologne, 1957, 10’, DVD (format original : 35 mm), coul., muet
Coécrit par Walerian Borowczyk
Dans un documentaire consacré à l’art des affiches, Borowczyk, qui en a coécrit le scénario, dessine une fresque sociale, culturelle et politique de la Pologne.
Prochaine séance le 5 mars, 15h, cinéma 2

Séance présentée par Daniel Bird