Karl May, à la recherche du paradis perdu

Karl May, à la recherche du paradis perdu de Hans Jürgen Syberberg

RFA / 1974 / 187' / coul. avec Helmut Käutner / Kristina Söderbaum / Käthe Gold / Attila Hörbiger / Willy Trenk-Trebitsch / Mady Rahl / Lil Dagover fiction

« L'histoire commence en 1900. Karl May, prolifique auteur de romans populaires de voyages et d 'aventures dans le " Wild West " américain - où il n'était jamais allé -, créateur du peau-rouge Winnetou et de son frère blanc, Old

Shatterland (connus de tous en Allemagne), est assis devant un paysage exotique qui apparaît déjà dans Ludwig. C'est une représentation du paradis. Le film multiplie les références et connotations : l'Allemagne de l'Empereur Guillaume II, l'époque de Jules Verne en France, le temps où les colonies étaient une véritable aventure.

Il décrit la lutte de Karl May contre l'appareil judiciaire allemand. La vente des œuvres de jeunesse de May par son premier éditeur déclenche des conséquences en cascade et engendre une série d'accusations et de procès qui tourmenteront l'écrivain jusqu'à sa mort. Il est accusé, entre autres, d'obscénité dans ses premières œuvres, de faux témoignages et de fausses déclarations concernant ses croyances religieuses et sa situation pendant la guerre franco-prussienne. Il lui arriva d'être impliqué dans deux douzaines de procès en une année. Le film dépeint le monde intérieur du " dernier grand mystique allemand ", à une époque où les légendes disparaissent. Il nous fait parcourir les catastrophes et les débâcles qui ont secoué la vie de May jusqu'à son triomphe judiciaire et sa réhabilitation sociale. Mais Karl May, dans un long monologue nocturne, met en garde contre l'avenir : " Malheur, si le mauvais homme devait venir ! " Et déjà le jeune homme arrive, qui ternit le triomphe final de Karl May réhabilité. Un homme appelé Adolf Hitler, un homme qui dit : " Pour la liberté, nous devons remplacer les armes qui nous manquent par la force de notre volonté." » Hans Jürgen Syberberg

« Sans doute son plus beau film » selon Serge Daney.

Jeudi 8 mai, 20h30

Lundi 19 mai, 20h30

Vendredi 30 mai, 20h30