Exposition / Musée
Jean-Michel Sanejouand
Rétrospective
28 juin - 25 sept. 1995
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée à l’artiste français Jean-Michel Sanejouand.
C’est un artiste qui s’est peu montré mais demeure l’un des grands représentants de l’art français de la fin du siècle. Des « charges-objets » des années 60 aux dernières « peintures-couleurs », son travail est à découvrir à travers une double exposition dans la Galerie nord et dans la Galerie d’art graphique du Centre Georges Pompidou.
Il n’est pas donné à tout le monde de poursuivre son œuvre dans une quasi-confidentialité. Surtout après avoir commencé au début des années soixante par de curieux ready-made appelés « charges-objets », suivis d’installations et d’une forme insolite de Land Art qui, au début des années soixante-dix, portèrent Jean-Michel Sanejouand au niveau d’une véritable célébrité internationale.
Mais cet excellent début subit une interruption brutale en 1974. [… Sanejouand exécute alors] des peintures peintes à l’encre de Chine sur de la toile blanche où l’on voit – inconcevables à cette époque – des figures humaines s’observer avec amusement du coin de l’œil. Il s’agit de ses « Calligraphies d’humeur » issues de ses dessins […]. Les formes, les couleurs et les touches constituantes laissent apparaître la surface blanche de la toile préparée. En se dispersant, les éléments figurants démantèlent l’espace traditionnel du tableau. […]
Bien qu’il s’agisse de peinture figurative, la critique comprend mal que celle-ci n’ait rien de commun avec l’effusion ou la description, mais qu’elle poursuive largement ses recherches des années soixante et soixante-dix dans une forme condensée et froide, agissant l’esprit comme un acide révélateur. […]
En 1986, […] il décide d’abandonner la couleur pour le noir sur d’amples fonds blancs. […] Depuis, il s’amuse des caprices de l’espace sensible entre un coup de pinceau très contrôlé et ce qu’il choisit de peindre : une pierre, un animal, un arbre, autant d’éléments contribuant à donner à l’espace du tableau une dimension imaginative et hiératique.
Ne voulant rien laisser se perdre de cette faculté de l’esprit de ne pas dissocier l’expérience de l’espace environnant des souvenirs profondément ancrés, il fait aussi des sculptures. « La nature sculpte, l’homme dessine » affirme-t-il.
D’après Fabrice Hergott, Le Magazine, 15 mai-15 juillet 1995
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