Cinéma / Vidéo
L'Homme de Londres
11 déc. 2011
L'événement est terminé
Le film, adapté d'un récit de Georges Simenon, est précédé du court métrage "Prologue" (2004, noir et blanc).
Prologue (Prológus) de Béla Tarr
Hongrie / 2004 / 5' / nb / sans paroles avec Krisztina Tomka.
Prologue a été réalisé dans le cadre de la série de vingt-cinq courts métrages Visions of Europe, qui réunit quelques-uns des cinéastes les plus importants du début du XXIème siècle. La caméra y dévoile par un unique travelling les visages d'hommes et de femmes formant une file indienne, avant de s'immobiliser une fois l'objet de leur attente révélé.
Suivi de :
L'Homme de Londres (A londoni férfi) de Béla Tarr
Allemagne / France / Hongrie / Royaume - Uni / 2007 / 132' / nb / vof et vostf scénario de Béla Tarr et László Krasznahorkai, d'après le roman de Georges Simenon avec Miroslav Krobot, Tilda Swinton, István Lénárt, Erika Bók, Gyula Pauer
Maloin, un homme d'une cinquantaine d'années paisible jusqu'à la passivité, voit sa vie monotone soudainement bouleversée par un meurtre auquel il assiste secrètement et dont il récupère le fruit - une valise pleine de billets de banque. Adapté d'un récit de Georges Simenon, le film montre comment l'incident répand insidieusement son poison dans la routine quotidienne de cet homme.
« Béla Tarr s'est donc donné un territoire très limité, un univers étroit et prosaïque, pour y déployer la plus ample des mises en scènes, la plus ouvragée des stylisations. Le premier effet de cette combinaison hors normes est un très haut degré de réalisme. Loin d'écraser le visible sous le poids de l'ornementation, la splendeur plastique du plan le rehausse : le moindre objet, le moindre geste, le moindre affect, acquièrent une densité et une intensité extraordinaires. La disproportion entre action et mise en scène a une seconde conséquence : en débordant doublement le contenu dramatique, par leurs arabesques et par leur durée, les plans en mouvement font littéralement flotter le sens. Tout sauf "gratuit", ce flottement perpétuel a l'effet très simple et direct d'affecter le temps d'une incertitude et l'action d'une ambiguïté constantes. L'Homme de Londres n'est pas un drame du destin mais de la liberté. »
Cyril Neyrat, Cahiers du cinéma, septembre 2008.
Prochaine séance : vendredi 30 décembre, 19h30, Cinéma 1
Quand
À partir de 14h30