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Pour un autre 68

Nombreux sont les « 68 ». Pourquoi alors en évoquer un autre encore ? L’objectif n’est pas de se débarrasser de la mythologie 68, mais de la déconstruire pour la faire résonner ailleurs. Sortir de l’eurocentrisme, de la revendication idéologique et de la posture nostalgique, pour trouver dans les différences de perspective et l’hybridation des langages les clefs d’une lecture non-orthodoxe d’un phénomène complexe et irréductible.

Carlos Bustamante, De Oppresso Liber, 1968, 5’, Allemagne, 16 mm. SD

Avec son montage réalisé sur un rythme staccato évoquant les rafales d’une mitrailleuse, le film de Carlos Bustamante constitue un véritable pamphlet agitprop contre la guerre du Vietnam.

João Silvério Trevisan, Contestação, 1969, 15’, Brésil. SD

Ce film-guérilla est un collage de photographies issues de journaux et de reportages télévisuels montrant les affrontements entre la jeunesse et la police dans différents pays. Il décrit le contexte d’une époque où la contre-culture était à son point culminant.

Carolee Schneemann, Viet Flakes, 1965, 7’, États-Unis, 16 mm. SD

Viet Flakes a été réalisé à partir de la collecte obsessionnelle sur plus de cinq ans de photographies des atrocités commises au Vietnam, tirées de magazines et de journaux étrangers.

Jack Chambers, Hybrid, 1966, 15’, Canada. SD

« Réaction personnelle et révoltée à une guerre dont les images ont hanté l’imagerie des années 1960, Hybrid est une réponse à tous ceux pour qui art et politique s’excluent absolument. », Mike Hoolboom.

Harun Farocki, White Christmas, 1968, 4’, Allemagne, 16 mm. SD

Sur l’air du WhiteChristmas de Bing Crosby : « La population vietnamienne n’a pas été oubliée : les États-Unis lâchent des jouets explosifs sur le Nord-Vietnam. »

Peter Nestler, Sightseeing, 1968, 10’, Suède. VO / FR

« Les activités commerciales et les fantasmes générés par le tourisme en Suède contrastent ici avec les stratégies géopolitiques de l’impérialisme capitaliste, et plus particulièrement avec la guerre du Vietnam. », Stefanie Bodien et Dario Marchiori.

Walter De Maria, Hard Core, 1969, 27’, États-Unis

« De Maria prépare à notre insu la révélation au grand jour de ce qui se déroule au même moment de l’autre côté du Pacifique : non pas une fusillade dans un saloon, mais bien la guerre du Vietnam. », Antoine Thirion.

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