Festival / Soirée
Lumières dans la nuit blanche
Nuit blanche au Centre Pompidou
01 oct. 2005
L'événement est terminé
Cette nuit-là, les plasticiennes Marie-Edith Leyssène et Emmanuelle Barraud transformeront la Bibliothèque publique d'information en un lieu de déambulation physique et mentale, ponctué d'espaces investis par des installations plastiques lumineuses et par la diffusion d'odeurs.
Bien que la Bpi soit un univers multimédia, le mot bibliothèque évoque d'abord le monde des mots, de l'écrit, de la lecture : ces matériaux, ces codes, les plasticiennes veulent en jouer, les décliner, les inscrire en ombres et en lumière, supports du vagabondage de l'esprit, fils conducteurs de la balade. La lumière fonctionne de pair avec les mots comme une liaison entre les espaces parcourus. C'est elle qui induit le déplacement, capte le regard, souligne les formes, sculpte la pénombre.
Le thème de la Nuit blanche étant le Brésil, le choix d'ambiances brillantes aux tonalités chromatiques, la sélection d'odeurs et bien entendu le choix des mots, trouveront leur essence dans la littérature brésilienne, réveillant l'envie de se plonger dans l'univers d'un écrivain.
Trois lieux ont retenu l'attention des artistes pour y inscrire leur création :
L'entrée et sa file d'attente, où les lecteurs patientent...
Là sera développé le thème de l'arrêt, la pause, l'immobilisme des corps et le vagabondage de la pensée au travers d'images et d'extraits de textes littéraires. L'attente des visiteurs sera rendue ludique par la visualisation dès l'extérieur de ce que, peut-être, ils seront en train de vivre.
Au Niveau 1, la verticalité de la cage d'escalier...
La mise en lumière viendra ici accentuer les volumes et certains plans. Le spectateur de ce décor, en empruntant l'escalator illuminé, pénétrera dans l'installation pour suivre le parcours indiqué et devenir à son tour un élément plastique de l'ensemble. Les zones de circulation sont particulièrement intéressantes. L'escalier mécanique impose un mouvement, un rythme, un sens.
Au niveau 3, les façades de verre...
Elles sont omniprésentes dans l'architecture et permettent l'intrusion de la lumière extérieure à l'intérieur de la bibliothèque. De nuit, la pénombre installée, ce sont les lumières du quartier, les lueurs de la rue qui s'immiscent à l'intérieur du lieu. Les deux magiciennes combineront cette ambiance particulière à d'autres sources artificielles comme les liseuses détournées de leur fonction première, des lumières teintées installées pour l'occasion. Certaines parties des salles seront habitées d'ombres chinoises auxquelles répondront, sur les façades avoisinantes, des projections de textes.
L'approche plastique de Marie-Edith Leyssène et d'Emmanuelle Barraud fait principalement appel à la vue, mais cette nuit-là, l'odorat sera lui aussi sollicité et l'univers des odeurs comme celui de la lumière, modulera la perception des lieux en y apportant les éléments propices au sentiment de l'ailleurs.
Quand
À partir de 22h
Où
Paris