Spectacles / Concerts
Danse, théâtre, musique, performance
La grande salle de spectacles du Centre Pompidou s'ouvre à toutes les scènes, toutes les disciplines, toutes les voix des arts vivants – notamment les plus audacieuses et les plus engagées sur la scène internationale.
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Présentation de la saison
À corps défendant
Au centre de cette nouvelle saison des Spectacles vivants, la question du corps au cœur de la cité : témoin d’un monde en tensions, ce corps en défense, en résistance révèle un formidable potentiel d’espoir et d’émancipation et cherche à investir de nouveaux territoires, à en désenclaver d’autres, à l’image de la démarche de notre grande invitée de l’automne Bintou Dembélé.
G.R.O.O.V.E. arrive enfin à Paris après Lille, Marseille et l’ouverture du Festival d’Avignon pour occuper la Piazza, le Forum, le niveau –1, le Cinéma 2 et la Grande salle du Centre Pompidou. Bintou Dembélé, dans un parcours collectif aux allures initiatiques, convoque le voguing, le K.R.U.M.P. et le hip-hop pour se mesurer au baroque – et réaffirme en creux sa volonté d’entrelacer culture populaire et culture légitime. Un dialogue prolongé avec la chorégraphe tout au long de cette saison.
Autres temps forts, les 20 ans de la compagnie de Philippe Quesne, Vivarium Studio, que nous fêtons avec huit représentations exceptionnelles de La Mélancolie des dragons. Une occasion de retrouver les cinq anti-héros aux allures de hard-rockeurs de cette pièce emblématique créée en 2008, de faire revivre un répertoire et le faire (re)découvrir à de nouveaux publics ; sans oublier les deux dates uniques de Teenage Fanclub et MEMORIALS, groupes cultes de la scène musicale pop-rock indépendante britannique.
Pendant toute la saison, exhumant les archives de notre institution avec le Laboratoire d’histoire permanente du Centre Pompidou, nous tenterons aussi d’interroger la mémoire du spectacle vivant afin d’en faire saillir les effets de rupture et de continuité. Un premier temps fort sera dédié à Lucien Attoun – le fondateur de Théâtre ouvert, récemment disparu – et son fameux « Gueuloir », dispositif qui, au moment de l’ouverture du Centre entre 1977 et 1980, permettait à quiconque de lire à voix haute des textes inédits lus par leurs auteurs.
L’automne c’est avant tout pour les Spectacles vivants du Centre Pompidou un temps dédié à la création avec la complicité joyeuse du Festival d’Automne à Paris avec qui nous traçons des lignes de programmation commune, co-produisons et invitons les plus récentes créations de la scène chorégraphique : Flora Détraz qui s’intéresse au potentialités expressives et iconographiques du « cri » – émanation extérieure d’un sentiment intérieur, contrepoint absolu du langage articulé, revers du corps discipliné –, ou Katerina Andreou qui tend autant à conjurer la mélancolie de notre époque qu’à lui faire écho. Nadia Beugré invite la communauté transféminine d’Abidjan, où les pas du voguing se mêlent à ceux du « coupé/décalé », où les tentatives d’émancipation se nouent aux injonctions sociales et familiales afin de détricoter le tissu normatif qui contraint leurs identités. Trajal Harrell, à qui le Festival d’Automne consacre un portrait, questionne également le poids des normes et des tabous de notre société en revisitant, en réécrivant un classique de la culture nord-américaine. Il revient au Centre Pompidou avec une création mondiale, point d’orgue de cette traversée vers de nouvelles narrations.
Que ce soit par la confrontation ou l’inclusion du public, la déambulation ou la contemplation, des créations in-situ, au cœur de tous ces formats bousculés, le regard alerte des artistes nous apporte une force et une énergie sans cesse renouvelées.