Made in Japan - La grande odalisque
1964

Made in Japan - La grande odalisque
1964
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture acrylique, verre, mouche, passementerie en fibre synthétique, sur photographie marouflée sur toile |
Dimensions | 130 x 97 cm |
Acquisition | Don de Scaler Foundation, 1995 |
N° d'inventaire | AM 1995-213 |
En salle :
Musée - Niveau 5 - Salle 32 : Nouveau Réalisme
Informations détaillées
Artiste |
Martial Raysse
(1936, France) |
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Titre principal | Made in Japan - La grande odalisque |
Date de création | 1964 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture acrylique, verre, mouche, passementerie en fibre synthétique, sur photographie marouflée sur toile |
Dimensions | 130 x 97 cm |
Acquisition | Don de Scaler Foundation, 1995 |
Secteur de collection | Arts Plastiques |
N° d'inventaire | AM 1995-213 |
Analyse
En 1963, Raysse s’installe à Los Angeles, qui lui rappelle avec délice l’univers cristallin et hédoniste de la côte d’Azur. Il est alors sollicité par les plus grands musées européens et plusieurs galeries américaines. Son langage pictural est proche de celui des artistes du pop art, notamment de Roy Lichtenstein, qui « regarde et restructure la publicité avec les yeux de Seurat ou de Léger ». Avec cette nouvelle série « Made in Japan », Raysse convoque des icônes de l’histoire de l’art sur le mode du pastiche : Cranach l’Ancien ( Conversation printanière , 1964), Tintoret ( Suzanna, Suzanna , 1964), François Gérard et surtout Ingres, dont cette œuvre est une parfaite illustration. Toujours dans l’esprit d’appropriation et de détournement propre au pop art et au Nouveau Réalisme, ce tableau, réalisé à partir de l’agrandissement d’un cliché dont l’artiste n’a conservé que les contours, perpétue l’apologie de la féminité et de la sensualité à travers un langage devenu plus expressionniste, voire kitsch : « La beauté, c’est le mauvais goût. […] Le mauvais goût, c’est le rêve d’une beauté trop voulue. » Dans certains titres de la série, Raysse est explicite sur son désir de « cinéma », d’images magnifiées par le mouvement – il parle de « martiacolor » – ; il cherche ainsi à modifier l’espace pictural à partir d’un usage non conventionnel de la couleur et de la représentation, n’hésitant pas à convoquer, de temps à autre, une note d’humour et de dérision, comme en témoigne la mouche en plastique fixée sur la partie supérieure de ce tableau.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007