The Casual Passerby I Met at 11.09 A.M. Paris (Le passant que j'ai ren…
1971

The Casual Passerby I Met at 11.09 A.M. Paris
(Le passant que j'ai rencontré par hasard à 11h09 à Paris)
1971
Domaine | Photo |
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Technique | Émulsion bromure sur toile libre |
Dimensions | 448 x 352 cm |
Acquisition | Achat, 1977 |
N° d'inventaire | AM 1978-5 (1) |
Fait partie de l'ensemble |
The Casual Passer-by I met at 11.09 A.M., Paris, 1971 (Ensemble dissociable) |
Informations détaillées
Artiste |
Braco Dimitrijevic
(1948, Yougoslavie (avant 1991)) | |
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Titre principal | The Casual Passerby I Met at 11.09 A.M. Paris (Le passant que j'ai rencontré par hasard à 11h09 à Paris) | |
Date de création | 1971 | |
Fait partie de l'ensemble | The Casual Passer-by I met at 11.09 A.M., Paris, 1971 (Ensemble dissociable) 1971 1 photo noir et blanc collée sur toile et un encadrement comprenant 3 photographies et un texte | |
Lieu de réalisation | Réalisée en 1971 pour la Biennale de Paris et exposée à cette occasion boulevard Saint-Germain | |
Domaine | Photo | |
Technique | Émulsion bromure sur toile libre | |
Dimensions | 448 x 352 cm | |
Acquisition | Achat, 1977 | |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie | |
N° d'inventaire | AM 1978-5 (1) |
Analyse
Dans la Yougoslavie titiste des années 1950 et 1960, Braco Dimitrijević tient d’abord le rôle de l’enfant prodige (première exposition personnelle de dessins et peintures à 10 ans) avant de devenir champion de ski. En 1968 et 1969, il entreprend une série de travaux dans les rues de Zagreb, impliquant de diverses manières des passants anonymes. Les années 1970, à travers quelques grandes expositions – Documenta 5 (1972) et VI (1977), Biennale de Venise (1976), notamment –, l’imposeront comme l’une des figures les plus marquantes de l’art conceptuel européen. Deux grandes séries traversent son œuvre : les portraits de passants anonymes et les triptyques post-historiques (associant un chef-d’œuvre de l’art, un objet utilitaire et un fruit ou légume). Les grands portraits de passants anonymes, qui évoquent les icônes des dirigeants de régimes totalitaires mais aussi les images publicitaires ou les affiches de campagnes électorales, sont à voir comme les emblèmes d’une défiance à l’égard du grand récit historique. D’autres héros, d’autres événements, d’autres chefs-d’œuvre, d’autres hiérarchies pourraient être élus. Pour Dimitrijević, la posthistoire est le temps d’une mise en cause de l’histoire officielle comme fiction. En 1971, ce portrait du passant parisien fut exposé sur la façade d’un immeuble du boulevard Saint-Germain avant d’être retiré par la police pour trouble à l’ordre public.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
Braco Dimitrijevic : Karlsruhe, Badischer Kunstverein, 1979 (cit. et repr. p. 50-51)
Braco Dimitrijevic : Eindhoven, Stedelijk van Abbemuseum, 1979 (cit. et repr.)
Ateliers Aujourd''hui : oeuvres contemporaines des collections nationales, Accrochage III.- Paris : éd. du Centre Pompidou, 1979 (n° 24, cit et repr.)
Braco Dimitrijevic - Dubrovnik Retrospective : Dubrovnik, Museum of Modern Art, 2004 (cit. p. 12, repr. p. 62-63 et sur la couverture) . N° isbn 953-6271-60-5
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