Achab
1999

Achab
1999
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuves chromogènes contrecollées sur aluminium |
Dimensions | Chacune: 120 x 80 cm |
Acquisition | Achat, 2003 |
N° d'inventaire | AM 2003-245 (9) |
Fait partie de l'ensemble |
Moby Dick Ensemble (Ensemble dissociable) |
Informations détaillées
Artiste |
Georges Tony Stoll
(1955, France) | |
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Titre principal | Achab | |
Titre de la série | Moby Dick | |
Date de création | 1999 | |
Fait partie de l'ensemble | Moby Dick Ensemble (Ensemble dissociable) Ensemble de 12 photographies couleur, dont un triptyque 1994-2000 | |
Domaine | Photo | |
Description | Ensemble de 3 photographies | |
Technique | Epreuves chromogènes contrecollées sur aluminium | |
Dimensions | Chacune: 120 x 80 cm | |
Tirage | 1/5 | |
Acquisition | Achat, 2003 | |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie | |
N° d'inventaire | AM 2003-245 (9) |
Analyse
Une paire de baskets, une chaussette blanche, des sacs en plastique, du ruban adhésif, des visages masqués, tels sont les motifs récurrents dans l’œuvre du photographe et peintre Georges Tony Stoll. Dans Moby Dick-1994 , un ensemble de quatorze photographies en couleur, ces objets de notre quotidien, à la fois dérisoires et indispensables, participent, autant que les protagonistes, à des mises en scène qui, délestées de toute convention narrative, n’imposent aucune hiérarchie ni causalité. Tout acte de différenciation est aboli au profit d’une grammaire laconique et fragmentaire qui bat en brèche toute norme esthétique, tout récit héroïque. Ainsi, dans cet ensemble, le capitaine du bateau dans Moby Dick , Achab, se retrouve en slip blanc et recouvert de ruban adhésif. En allant à l’encontre de l’harmonie visuelle et de la perfection technique, ces photographies occultent le visage, symbole de l’intellect, au profit d’une gestuelle qui prive le spectateur de toute identification. « Tout ce qui exclut le regard fait du corps une énigme physique », explique l’artiste. Comme pour les « One Minute Sculptures » d’Erwin Wurm, il s’agit là pour Georges Tony Stoll d’une expérience du geste dans toute son abstraction, évoquant un happening sans début ni fin : « Rester debout, marcher, parler, en fait, trouver ma place ». L’appartement, devenu le lieu décisif d’une transition entre l’intérieur et l’extérieur, témoigne de la reconversion du corps intime en un acteur d’une réalité plurielle. Ce n’est plus le visage mais un membre périphérique et anonyme (une jambe, dans Absents , ou un bras, dans Les Activistes ) qui s’improvise médiateur d’une négociation avec les autres, que ce soit sous le signe de la réconciliation ( Ma main, ta main ) ou d’une possible résistance à un conflit ( Les Activistes ).
Florence Ostende
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007