Enseigne Kilroy
1962
Enseigne Kilroy
1962
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture sur isorel avec cadre métallique |
Acquisition | Achat de l'Etat 1976, attribution 1977 |
N° d'inventaire | AM 1977-110 (5) |
Fait partie de l'ensemble |
Kilroy (Ensemble dissociable) |
Pas de reproduction
Informations détaillées
Artiste |
Carl Fredrik Reuterswärd
(1934, Suède - 2016, Suède) | |
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Titre principal | Enseigne Kilroy | |
Date de création | 1962 | |
Fait partie de l'ensemble | Kilroy (Ensemble dissociable) 1962-1972 Installation comprenant : 9 objets posés sur un miroir et sur du charbon, une calandre de Rolls Royce, une coupure de journal, laser, 6 hologrammes dont un stéréogramme, 1 projecteur néon laser rouge, une peinture | |
Domaine | Peinture | |
Technique | Peinture sur isorel avec cadre métallique | |
Inscriptions | S.D.B.DR. : Carl Fredrik Reuterswärd New York-Stockholm 1962 | |
Acquisition | Achat de l'Etat 1976, attribution 1977 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain | |
N° d'inventaire | AM 1977-110 (5) |
Analyse
Rompu très tôt à toutes les techniques – dessin, peinture, sculpture, gravure et collage –, Reuterswärd pratique en outre l’écriture, tout en remettant en cause les valeurs acquises. C’est lors d’un séjour à New York que naît, en 1962, le projet de Kilroy (nom irlandais) : Reuterswärd découvre sur le mur de sa maison, tracés à la craie par un anonyme – autrement dit par « un “quelqu’un” qui se situe entre moi et toi » –, les mots : Kilroy was here . Il en déduit qu’il existe « dans la rencontre du temps biologique unique et du temps universel un temps de n’importe qui, celui de Kilroy ». Pour se situer dans ce temps, il s’octroie neuf années de vacances (1963-1972) dont l’annonce paraît dans le New York Herald Tribune du 19-20 janvier 1963 (sous le titre : « Kilroyality »). Afin de matérialiser cet instant de concomitance entre le toi et le moi, Reuterswärd propose neuf objets, neuf identifications d’une situation primaire du vécu : quatre pour le moi (la main, l’os du chien, l’accouplement et le sceau) et quatre pour le toi (l’échelle, la voile, l’œil et la pierre), entre lesquels le Cœur de Kilroy joue le rôle de médiateur anonyme du langage et des mouvements moi-toi. Les hologrammes aident à considérer sous un autre aspect – immatériel et en trois dimensions – la plasticité des neuf objets ainsi que le stéréogramme qui les rassemble. En 1965, ayant découvert à New York les possibilités offertes par la lumière laser, Reuterswärd décide de l’utiliser pour éclairer Kilroy . Enfin, l’ultime insertion d’une calandre de Rolls Royce (dénommée Errata ou Kilroy’s Roles , pour le jeu de mots) renforce encore la notion de véhicule intermédiaire et de voyage mental, parachevant ainsi l’ensemble.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007