Before/on/after : permutations (Avant/pendant/après : permutations)
1972

Before/on/after : permutations
(Avant/pendant/après : permutations)
1972
Domaine | Photo |
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Technique | Epreuve gélatino-argentique |
Dimensions | 34 x 27 cm |
Acquisition | Achat, 1978 |
N° d'inventaire | AM 1978-718 (2) |
Fait partie de l'ensemble |
Before/on/after : permutations (Ensemble indissociable) |
Informations détaillées
Artiste |
William Wegman
(1943, États-Unis) | |
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Titre principal | Before/on/after : permutations (Avant/pendant/après : permutations) | |
Date de création | 1972 | |
Fait partie de l'ensemble | Before/on/after : permutations (Ensemble indissociable) 7 photographies noir et blanc 1972 | |
Domaine | Photo | |
Technique | Epreuve gélatino-argentique | |
Dimensions | 34 x 27 cm | |
Inscriptions | D.AU R. Sur étiquette | |
Acquisition | Achat, 1978 | |
Secteur de collection | Cabinet de la photographie | |
N° d'inventaire | AM 1978-718 (2) |
Analyse
William Wegman puise dans la tradition qui voit dans l’animal une caricature de l’homme, lui conférant par là même une capacité de narration anthropomorphique – des fabulistes grecs aux taxidermistes du xixe siècle, qui construisaient des tableaux vivants dans lesquels des grenouilles en frac et en crinoline assistaient au bal de la sous-préfecture. Figure emblématique de la constance, son chien Man Ray se prête à tous les travestissements, à tous les exercices, tout en conservant son inaltérable dignité. L’essentiel de la démarche de Wegman réside cependant davantage dans la tension entre la perfection du procédé photographique utilisé – la grande chambre Polaroid – et l’aspect dérisoire de la saynète proposée : « [la] dérision mine toute croyance, dérange toute certitude, discrédite tout dogme ». Et d’ajouter : « L’humour a tué toute intention élevée dans mon travail ». C’est cette confrontation entre la perfection formelle de la photographie et le bricolage de la mise en scène qui fonde la démarche de Wegman. La beauté glacée de l’épreuve photographique et les couleurs à l’aspect saturé et brillant qui attirent le regard correspondent aux qualités d’une image publicitaire. Le sujet est vu frontalement, aucun aspect de ce qui est photographié ne nous échappe. En parasitant le langage de la publicité, l’artiste revendique le droit de traiter légèrement de choses sérieuses : l’ennui, la solitude, la mort et « la dérision généralisée du monde ».
Alain Sayag
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007