Abstraktes Bild (444) (Peinture abstraite)
1979

Abstraktes Bild (444)
(Peinture abstraite)
1979
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 300 x 250 cm |
Acquisition | Achat, 1980 |
N° d'inventaire | AM 1980-530 |
Informations détaillées
Artiste |
Gerhard Richter
(1932, Allemagne) |
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Titre principal | Abstraktes Bild (444) (Peinture abstraite) |
Date de création | 1979 |
Domaine | Peinture |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 300 x 250 cm |
Inscriptions | S.D. numéroté au revers : RICHTER/1979//NO 444 |
Acquisition | Achat, 1980 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1980-530 |
Analyse
La série des « Abstrakte Bilder » [« Peintures abstraites »] que Gerhard Richter peint entre 1977 et 1979 répond à celle des « Graue Bilder » [« Peintures grises »] dont elles constituent l’exact contrepoint. L’artiste peint arbitrairement « n’importe quelles couleurs ou formes sur de petits formats », constituant « d’horribles ébauches bariolées, sentimentales, fonctionnant par association d’idées […], sans sens ni logique ». Cette « matière première à l’état brut » est mise à distance à travers la reproduction à laquelle Gerhard Richter se livre, transformant le petit format de départ (environ 20 cm) en un tableau d’envergure. Abstraktes Bild , 1979 (444), est une représentation abstraite dans laquelle des éléments figuratifs, essentiellement féminins, affleurent, comme autant de rémanences des photographies anonymes auxquelles l’artiste recourait pour ses premiers travaux. Si cette œuvre s’apparente formellement aux toiles de l’expressionnisme abstrait par la richesse de ses couleurs, son effet de all over et l’énergie qui la traverse, le traitement opéré par l’artiste en modifie la nature. Aux coups de pinceau spontanés, tracés dans la rapidité de l’instant, se substitue le travail minutieux à l’aérographe. Opposant à l’épaisseur de la matière la surface d’une peinture lisse aux effets fondus, et à la dynamique d’une peinture gestuelle, celle d’une peinture détachée du mouvement corporel, l’artiste applique sa conception du « faire » qui, pour lui, « n’est pas un acte artistique ».
Juliette Singer
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007