Lino
1965

Lino
1965
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture glycérophtalique sur linoléum |
Dimensions | 200,5 x 150,5 cm |
Acquisition | Achat, 1990 |
N° d'inventaire | AM 1990-323 |
Informations détaillées
Artiste |
Niele Toroni
(1937, Suisse) |
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Titre principal | Lino |
Date de création | 1965 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture glycérophtalique sur linoléum |
Dimensions | 200,5 x 150,5 cm |
Inscriptions | S.D.R.H.G. : Toroni/1965 |
Acquisition | Achat, 1990 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1990-323 |
Analyse
Niele Toroni, de son propre aveu, dit qu’il est arrivé à Paris en 1959, après une carrière d’enseignant avortée, dans l’intention de « faire de la peinture » – ce qui voulait dire, à l’époque, entrer dans les canons de l’abstraction tachiste et gestuelle. Mais les premières œuvres qu’on lui connaît, dont Lino fait partie, peuvent être comprises comme la réfutation point par point de ce programme. À l’épanchement subjectif de la touche et aux prestiges de l’invention démiurgique, Toroni oppose un travail quasi mécanique de recouvrement d’un support dont il ne transforme pas les données formelles. En l’occurrence, l’artiste se sert d’un linoléum à grille losangique, sur lequel il applique sans effets ni affects une banale peinture industrielle ; des lacunes laissent voir le motif préexistant afin de bien rendre sensible le refus de l’invention. Pour autant, ces caractéristiques ne rapprochent pas Lino de l’abstraction géométrique : la ressemblance qui découle de la rencontre fortuite avec ce pauvre substitut de composition n’est que circonstancielle. On est plus proche d’une extension picturale du readymade duchampien, avec une peinture trouvée qui offre déjà sa structure, ses motifs, ses couleurs. Lino est une sorte de readymade aidé, comme le sont, à la même époque, les toiles de stores sur lesquelles Buren se met à appliquer de la peinture. Ce n’est d’ailleurs pas avant 1967, dans le cadre de sa brève association avec Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier (désignée par la critique sous le sigle BMPT), que Toroni expose. Il présente alors le « travail/peinture » qui l’a rendu fameux, mais qui a longtemps occulté les prémices moins connues de sa démarche.
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
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Bibliographie
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