Il gile di Lenine (Le gilet de Lénine)
1972
Il gile di Lenine
(Le gilet de Lénine)
1972
Domaine | Peinture |
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Technique | Acrylique sur toile |
Dimensions | 239 x 367 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat 1974, attribution 1976 |
N° d'inventaire | AM 1976-919 |
Informations détaillées
Artiste |
Valerio Adami
(1935, Italie) |
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Titre principal | Il gile di Lenine (Le gilet de Lénine) |
Date de création | 1972 |
Domaine | Peinture |
Technique | Acrylique sur toile |
Dimensions | 239 x 367 cm |
Inscriptions | S.D.T.R. : Adami / 1-5-72 / 28-6/72 /Il gile di Lenine |
Acquisition | Achat de l'Etat 1974, attribution 1976 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1976-919 |
Analyse
Adami se voit reconnu à l’âge de trente-cinq ans, lors de sa rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1970. Il entreprend, à partir de 1971, une série de portraits (James Joyce, Anton Webern, puis Sigmund Freud, Walter Benjamin…) ainsi que plusieurs tableaux politiques ( Come l’informazione falsifica , Attentat I …). La grande toile Il gile di Lenine s’inscrit dans cette logique où le peintre détaille par l’accessoire la personnalité choisie et l’histoire retenue. Ainsi, le gilet de Lénine (dont les dates sont inscrites à l’envers, comme souvent chez le peintre, qui appose sur ses toiles le nom propre ou une citation), accroché au-dessus d’un fauteuil rappelant une photographie prise à la fin de la vie de l’homme politique, est une allusion anecdotique et personnelle au père de la Révolution russe. Le peintre, toujours selon le même procédé, élabore son image par le dessin, composé selon des axes de circulation qui créent les formes, les mouvements et les volumes (déjà esquissés dans un dessin et deux aquarelles préparatoires à cette œuvre). La ligne noire, que l’on peut croire continue, agit, tel un cerne, par ruptures puis reprises. Le découpage géométrisé des surfaces, effectué sur la toile encore blanche, s’apparente à une armature puissante où viennent se glisser les aplats de couleurs, dont les rouges – rehaussés par les tons acides des fesses roses du personnage et du col orangé de son manteau vert – dominent, comme une valeur symbolique. L’ensemble traduit, paradoxalement, un sentiment d’immobilité et d’enfermement. Dans cet hommage critique, la figure de dos semble observer cet intérieur clos et faire le constat d’un temps révolu.
Camille Morando
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007