Sans titre
1978
Sans titre
1978
Domaine | Dessin |
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Technique | Crayon de couleur et encre sur papier déchiré et collé sur papier |
Dimensions | 62,5 x 50,9 cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
N° d'inventaire | AM 1981-234 |
Informations détaillées
Artiste |
Adriena Simotova
(1926, Tchécoslovaquie - 2014, République tchèque) |
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Titre principal | Sans titre |
Date de création | 1978 |
Domaine | Dessin |
Technique | Crayon de couleur et encre sur papier déchiré et collé sur papier |
Dimensions | 62,5 x 50,9 cm |
Inscriptions | Signé et daté en bas au milieu : ADRIENA SIMOTOVA 78 |
Acquisition | Achat, 1981 |
Secteur de collection | Cabinet d'art graphique |
N° d'inventaire | AM 1981-234 |
Analyse
Longtemps engagée dans les combats de l’avant-garde artistique tchèque contre le conformisme politique et esthétique des années 1950-1960 à Prague, parfaitement informée de la scène française par de nombreux séjours parisiens dans les années 1970, Adriena Šimotová mène une œuvre forte, éminemment personnelle, qui exprime une certaine expérience intérieure du corps, qu’elle ne décrit jamais en entier mais toujours par fragment, par allusion, et toujours souffrant. Elle choisit de travailler uniquement sur et avec le papier (sous toutes ses formes), matériau dont le caractère fragile et résistant à la fois – perméable comme une peau – permet en effet toutes les manipulations et toutes les identifications. Elle entretient avec lui un rapport intime, tactile : elle peut le froisser, le perforer, le scarifier, le rendre translucide (calques), pour faire apparaître ce qui est au cœur de sa démarche : l’invisible de la face humaine.
Sans titre (1978), œuvre ancienne, de grand format, est exemplaire de la diversité de ses interventions : un trait de crayon, des frottements de plume, un déchirement à vif, un collage détaché de l’ensemble, suggèrent l’image énigmatique d’une tête-paysage. L’apparition et la disparition des êtres et des choses – ce mystère – constituent l’obsession récurrente de Šimotová. La mort, la mémoire demeurent au centre de sa méditation qui se fait invocation, sans qu’aucune emphase n’entache la vérité de l’image : dans la série plus récente des six dessins du Passant (1999, MNAM), seuls les effets graphiques de plus en plus sobres produits par le crayon graphite, dont les feuilles se font le dépôt subtil, expriment l’ineffable et le fugitif.
Claude Schweisguth
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
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Bibliographie
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