Sans titre
1967 - 1968
Sans titre
1967 - 1968
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
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Technique | Laque acrylique sur disque en Plexiglas, 4 lampes dont 2 au plafond et 2 au sol |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 1981 |
N° d'inventaire | AM 1981-254 |
Informations détaillées
Artiste |
Robert Irwin
(1928, États-Unis - 2023, États-Unis) |
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Titre principal | Sans titre |
Titre de la série | Discs (1966-1969) |
Date de création | 1967 - 1968 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation avec de la lumière |
Description | Quatre faisceaux de lampe se croisent sur un disque en Plexiglas translucide et en effacent la convexité pour l'associer à la composition plane et immatérielle d'une rosace lumineuse |
Technique | Laque acrylique sur disque en Plexiglas, 4 lampes dont 2 au plafond et 2 au sol |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 1981 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1981-254 |
Analyse
L’œuvre de Robert Irwin s’est développé sur la côte ouest des États-Unis dans le cadre du mouvement « Space and Light », en même temps que ceux de James Turrell et de Larry Bell. Irwin partage avec eux un intérêt prononcé pour l’exploration sensitive de l’espace en lien avec l’utilisation de la lumière, électrique ou naturelle. On peut faire remonter ces préoccupations, chez Irwin, à un ensemble de toiles abstraites réalisées au début des années 1960, les « Early Line Paintings » et les « Late Line Paintings », sur lesquelles de fines lignes de couleur jouent subtilement sur des fonds monochromes. Ici, Sans titre fait partie des « Discs », un nouveau groupe d’œuvres qui amplifient considérablement l’ambiguïté perceptive dans certaines situations lumineuses. Les faisceaux de quatre lampes se croisent sur un disque de Plexiglas translucide et en effacent la convexité pour l’associer à la composition plane et immatérielle d’une rosace lumineuse. Au centre, une bande horizontale peinte en gris dégradé accompagne de ses luisantes transformations le spectateur engagé à travers ses déplacements dans l’investigation perceptuelle du phénomène dont il est partie prenante. La dilatation du phénomène lumineux au-delà de son support matériel prélude à l’étape ultime de l’art d’Irwin : l’abandon définitif de la peinture et l’intervention dans la totalité de l’espace, subdivisé par des écrans translucides de tulle ou de lin à travers lesquels joue la lumière. Aussi différentes soient-elles, ces œuvres n’ont jamais poursuivi qu’un seul objectif : la construction de la présence phénoménale du spectateur face à l’œuvre.
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007