Elmo (Heaume)
1998

Elmo
(Heaume)
1998
Domaine | Sculpture |
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Technique | Bronze |
Dimensions | 140 cm Diamètre : 200 cm |
Acquisition | Don de Mme John N. Rosekrans Jr, en mémoire de John N. Rosekrans Jr, avec le concours de la Centre Pompidou Foundation, 2005 |
N° d'inventaire | AM 2005-10 |
Informations détaillées
Artiste |
Mimmo Paladino
(1948, Italie) |
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Titre principal | Elmo (Heaume) |
Date de création | 1998 |
Domaine | Sculpture |
Technique | Bronze |
Dimensions | 140 cm Diamètre : 200 cm |
Inscriptions | D. en bas à droite à coté de l'ouverture : 1998 |
Acquisition | Don de Mme John N. Rosekrans Jr, en mémoire de John N. Rosekrans Jr, avec le concours de la Centre Pompidou Foundation, 2005 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2005-10 |
Analyse
D’abord dessinateur et peintre, Mimmo Paladino participe à la Biennale de Venise en 1980 avec le groupe défini par le critique d’art Achille Bonito Oliva dès 1979, la Trans-avant-garde italienne, qui s’opposait violemment à l’Arte povera et marquait un retour à la peinture. Cet attachement au matériau et à la représentation caractérise les travaux de Paladino, dont le souci est de faire cohabiter l’informel et le figuratif, la précarité et la mémoire. Au début des années 1980, l’artiste se tourne vers la sculpture : son œuvre s’imprègne alors de sa culture méditerranéenne (influences étrusque, romaine et grecque) et se distingue par des formes magiques qui rappellent des vestiges mythiques intemporels. En 1993, il crée une série de casques de petit format posés sur une table, ainsi qu’un exemplaire au format monumental en terre cuite, le premier Elmo . La sculpture en bronze du Mnam est un heaume colossal dont les ouvertures prévues pour les yeux et le nez rappellent un masque antique guerrier, tel un objet de dissimulation. Elmo , sculpture sans regard, évoque autant la tragédie grecque ou les croisades du Moyen Âge que le traumatisme des guerres du xx e siècle. Des dimensions monumentales donnent à ce casque des allures d’habitation, de mémorial, que soulignent les formes incurvées et dansantes qui couvrent la surface. Comme le montrent aussi les autres Elmo exposés dans des sites choisis, cette œuvre, en racontant l’histoire des combats cachés ou dérobés, en installant un drame sans identité, donne une vision hégélienne de l’homme « séparé » entre le monde mythique et le monde contemporain.
Camille Morando
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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