Alles geht vom Volke aus (Tout est issu de la volonté du peuple)
1976
Alles geht vom Volke aus
(Tout est issu de la volonté du peuple)
1976
Domaine | Peinture |
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Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 286 x 286 x 2,8 cm |
Acquisition | Achat, 2004 |
N° d'inventaire | AM 2004-102 |
Informations détaillées
Artiste |
Jörg Immendorff
(1945, Allemagne - 2007, Allemagne) |
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Titre principal | Alles geht vom Volke aus (Tout est issu de la volonté du peuple) |
Date de création | 1976 |
Domaine | Peinture |
Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 286 x 286 x 2,8 cm |
Acquisition | Achat, 2004 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 2004-102 |
Analyse
Ancien élève de Joseph Beuys à la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf, Jörg Immendorff s’implique avec la même énergie dans sa peinture, délibérément engagée, que dans la défense de causes sociales (il fonde en 1968, dans la filiation dadaïste, un centre de réflexion au service de la société sous l’appellation « LIDL ») et politiques (il est opposé à la guerre au Vietnam et membre de mouvements maoïstes). Dans un style issu du Réalisme socialiste, pratiqué dès les années 1930 avec une volonté de propagande – autrement dit un art officiel –, ce tableau est une peinture d’histoire, une allégorie qui se veut à la fois une critique de l’impérialisme et, précisément, un appel au réveil de la classe ouvrière. Le titre, tel un slogan politique, revendique un art mis au service de la société et de son évolution. Une des formules récurrentes dans les œuvres et les expositions d’Immendorff est, à juste titre, « L’autre, c’est moi ». Ce qui est significatif dans ce tableau, c’est qu’il est conçu comme une représentation théâtrale : les personnages au premier plan, l’artiste et son ami, le peintre d’ex-Allemagne de l’Est, A. R. Penck, sont figurés de manière frontale, l’artiste jouant sur une perspective scénique. Cette analogie entre la peinture et la scène, que cette dernière relève du théâtre ou du cinéma, est une donnée fondamentale de la peinture d’Immendorff qui, de 1987 à 1993, avec la série « Café de Flore », consacrera de nombreux tableaux monumentaux à des intérieurs de cafés littéraires où des figures historiques (Jean-Paul Sartre, Heinrich Heine, André Breton…) de l’intelligentsia européenne, des anonymes et des artistes (Otto Dix) sont représentés dans ces lieux privilégiés de rencontres et de confrontation sociale.
Caroline Cros
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
De la/du même artiste
Bibliographie
Immendorff mal Penck, Penck mal Immendorff : Rekonstruktion einer Ausstellung von 1977 : Cologne, Michael Werner, 2000.- Cologne; New York : Michael Werner, 2000 (cat. n° 13, cit., repr. coul.)
Big Bang. Destruction et création dans l''art du XXe siècle : Paris, Centre Pompidou, Musée national d''art moderne-Centre de création industrielle, 15 juin 2005-22 février 2006. - Paris : éd. du Centre Pompidou, 2005 (sous la dir. de Catherine Grenier) (cit. p. 179, reprod. coul. p. 120) . N° isbn 2-84426-286-4
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 226) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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