MAPPING THE STUDIO II with color shift, flip, flop & flip/flop (fat Ch…
2001
MAPPING THE STUDIO II with color shift, flip, flop & flip/flop (fat Chance John Cage)
2001
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
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Technique | 7 vidéoprojecteurs, 14 haut-parleurs, 15 chaises, 7 scripts, 42 bandes vidéo, NTSC, couleur, son stéréo, 5h45 |
Durée | 9 heures 5 minutes |
Acquisition | Achat conjoint du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris, avec le soutien de la Mr. et Mrs William S. Fisher Family Foundation et le concours de la Georges Pompidou Art and Culture Foundation; du Kunstmuseum, Bâle; et de la Tate Gallery, Londres, avec le soutien de l'American Fund, Tate Gallery, 2004 |
N° d'inventaire | AM 2004-426 |
Informations détaillées
Artiste |
Bruce Nauman
(1941, États-Unis) |
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Titre principal | MAPPING THE STUDIO II with color shift, flip, flop & flip/flop (fat Chance John Cage) |
Date de création | 2001 |
Domaine | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
Description | 7 vidéoprojections et présentation du log book |
Technique | 7 vidéoprojecteurs, 14 haut-parleurs, 15 chaises, 7 scripts, 42 bandes vidéo, NTSC, couleur, son stéréo, 5h45 |
Durée | 9 heures 5 minutes |
Tirage | version 2/4 |
Acquisition | Achat conjoint du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris, avec le soutien de la Mr. et Mrs William S. Fisher Family Foundation et le concours de la Georges Pompidou Art and Culture Foundation; du Kunstmuseum, Bâle; et de la Tate Gallery, Londres, avec le soutien de l'American Fund, Tate Gallery, 2004 |
Secteur de collection | Nouveaux medias |
N° d'inventaire | AM 2004-426 |
Analyse
Tout au long des années 1970 et 1980, Bruce Nauman réalise un nombre important de performances expérimentales dans son atelier. Pour cette œuvre majeure, constituée de sept grandes projections sonores, il filme son atelier, le « cartographiant », une heure par nuit, durant quarante-deux nuits, à l’aide d’une caméra basse définition équipée d’un mode infrarouge. Il branche la caméra et la laisse tourner comme une vidéo de télésurveillance : « Avant d’aller me coucher, j’allumais la caméra, et le matin, j’allais vérifier ce qui s’était passé. » L’image n’est pas construite, pas plus qu’elle n’est cadrée ou montée, et le son est composé de silences et de bruits nocturnes (vol de lucioles, passage de souris et d’un chat, vent dans les branches, roulement d’un train au loin, etc.). Ainsi l’artiste, qui apparaît furtivement pour recharger la batterie de sa caméra, disparaît en tant qu’auteur : il laisse le monde se construire aléatoirement, selon le cours des choses. Par un montage minimal, seulement perturbé par des effets spéciaux que Nauman nomme « flip/flop », Mapping the Studio… plonge le spectateur dans une attitude contemplative et cependant non figée, puisqu’il doit se déplacer d’un écran à l’autre pour effectuer « le montage des projections ». Cette phénoménologie des structures, qui instaure une relation complexe avec le spectateur, nous propose un « bloc d’espace-temps » deleuzien, une composition plus musicale que cinématographique, plus environnementale que linéaire, une succession de projections plus immersives qu’objectales. L’atelier devient une métaphore de l’esprit.
Christine Van Assche
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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