Superficie angolare bianca n°6 (Superficie angulaire blanche n°6)
1964
Superficie angolare bianca n°6
(Superficie angulaire blanche n°6)
1964
Ayant fondé en 1959 la galerie Azimuth avec Piero Manzoni, Enrico Castellani revendique l’élimination totale du décoratif et du représentatif. Il envisage l’œuvre d’art comme un « objet autonome », élément de pure expérimentation. Dans Superficie angolare bianca n°6, le châssis forme un angle. La flexion centrale tend la surface blanche de la toile et crée une impulsion en direction du spectateur, sur laquelle les effets d’ombre et de lumière se dessinent en fonction de ses mouvements. Cette réalisation nie le support bidimensionnel traditionnel du tableau, attestant un dialogue nouveau entre l’œuvre et l’espace architectural qui l’abrite.
Domaine | Objet |
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Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 149,7 x 145 x 59 cm |
Acquisition | Achat, 1992 |
N° d'inventaire | AM 1992-106 |
Informations détaillées
Artiste |
Enrico Castellani
(1930, Italie - 2017, Italie) |
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Titre principal | Superficie angolare bianca n°6 (Superficie angulaire blanche n°6) |
Date de création | 1964 |
Domaine | Objet |
Description | Acrylique sur toile tendue sur structure en bois tendue par le revers avec un arc métallique |
Technique | Peinture acrylique sur toile |
Dimensions | 149,7 x 145 x 59 cm |
Inscriptions | S.D.T.R.H.G. sur la toile : E Castellani / Superficie angolare bianca n°6 1964 |
Acquisition | Achat, 1992 |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain |
N° d'inventaire | AM 1992-106 |
Analyse
L’œuvre d’Enrico Castellani doit être rattachée à la spécificité du contexte artistique de la fin des années 1950. Durant cette période charnière, de nombreux artistes se dégagent des tendances de l’art informel. Ils considèrent l’œuvre sous l’angle de l’objectivité, mettant plutôt en avant la notion d’objet, au sens d’élément de travail et de construction. Dans cette perspective, Castellani fonde en 1959 avec Piero Manzoni la galerie Azimuth et la revue du même nom, dans laquelle il revendique l’élimination totale du décoratif, de l’évocateur et du représentatif dans l’art pour envisager l’œuvre en tant qu’élément d’expérimentation et « objet autonome ». L’artiste choisit très tôt de travailler avec un support monochrome, le plus souvent blanc, afin de s’en tenir à un langage plastique pur. Sur un châssis, généralement plat, il tend une toile vierge dont il modifie la surface afin de créer un relief de saillies et de renfoncements avec lesquels joue la lumière. Dans Superficie angolare bianca n° 6, le châssis est en cornière, tandis qu’une flexion centrale crée une impulsion qui se dirige droit sur le spectateur. Ce procédé introduit une tension et une dynamique sur la surface de la toile, rehaussées par les effets d’ombre et de lumière qui animent l’ensemble. Cette œuvre, qui nie le support bidimensionnel traditionnel, atteste la possibilité d’évolution des formes dans un espace limité et de faible amplitude, ainsi que du dépassement de la notion de tableau par rapport à l’espace architectural qui l’abrite.
Alexandrina Pereira
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
La Collection du Musée national d''art moderne : acquisitions 1986-1996. - Paris : éd. du Centre Pompidou, 1996 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle et Nadine Pouillon) (cit. et reprod. coul. p. 87) . N° isbn 2-85850-908-5
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 103) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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Le ciel comme atelier : Yves Klein et ses contemporains : Centre Pompidou-Metz, 18 juillet 2020 - 1er juillet 2021. - Centre Pompidou-Metz, 2020 (cit. et reprod. coul. p. 66, cit. p. 216 (liste des oeuvres exposées)) . N° isbn 978-2-35983-058-3
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