Le Sommeil du pâtre
1961
Le Sommeil du pâtre
1961
Domaine | Peinture |
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Technique | Huile sur toile |
Dimensions | 114 x 145,8 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1968 |
N° d'inventaire | AM 1977-107 |
Informations détaillées
Artiste |
Charles Lapicque
(1898, France - 1988, France) | |
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Titre principal | Le Sommeil du pâtre | |
Date de création | 1961 | |
Domaine | Peinture | |
Technique | Huile sur toile | |
Dimensions | 114 x 145,8 cm | |
Inscriptions | S.D.B.DR. : 61 Lapicque | |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1968 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Moderne | |
N° d'inventaire | AM 1977-107 | |
En dépôt | Assemblée nationale (Paris) depuis le 01-01-2005 |
Analyse
L’apport du futurisme italien à l’œuvre de Charles Lapicque a été sous-évalué. La lecture de ses Essais (Charles Lapicque, Jean Wahl, Essais sur l’espace, l’art et la destinée , Paris, Grasset, 1958) témoigne de son intérêt précoce pour les théories de Henri Bergson. Il partage avec les futuristes une poétique de l’« intuition », le projet de faire de l’œuvre l’expression de la « sympathie » du sujet avec l’objet de sa contemplation. La théorie de la couleur, que se forge Lapicque en étudiant le vitrail gothique, intègre le sentiment de « participation mystique » inhérent à l’esthétique médiévale. La notion futuriste de « simultanéité » (expression de l’interaction sujet / objet, de l’objet avec son environnement) est réinterprétée par Lapicque à travers la notion de « transparence », qui englobe aussi bien l’espace que le temps (faisant intervenir la mémoire dans la genèse de l’œuvre). Sa conception de la couleur comme agent fusionnel en fait un disciple lointain de l’orphisme de Robert Delaunay. La dimension temporelle de la « transparence » de Lapicque le conduit à superposer une image observée et ses rémanences mnémoniques. Au début des années 1960, cette transparence s’exprime dans ses représentations de tigres, vus aussi bien à travers les bronzes archaïques chinois que les faïences de Rouen. En fonction de la même loi de superposition, une sieste bucolique se transforme en un Sommeil du pâtre (cat. rais. n o 483) dans une lointaine Arcadie. Après avoir, pendant les années 1940, traqué lui aussi ce mouvement (dans ses « Régates », ses « Courses de chevaux »…) qui fascinait les futuristes, Charles Lapicque peut opérer un repli en faveur de sujets classicisants.
Didier Ottinger
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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Exposition de peinture française du 20è siècle : Collections du Musée Cantini et du Musée national d''art moderne : Istambul, Palais d''Ibrahim Pacha, 30 septembre-30 octobre 1994 (cit. p. 80 et repr. coul. p. 81)
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. et reprod. coul. p. 360) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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Arcadie. Dans les collections du Centre Pompidou : Séoul, Seoul Museum of Art, 22 novembre 2008-22 mars 2009 (sous la dir. de Didier Ottinger) (cat. n° 2 cit. p. 40 (texte coréen), 224-225 (traduction française) et reprod. coul. p. 41) . N° isbn 978-89-91127-70-8
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