Fenêtre
1980
Fenêtre
1980
Domaine | Objet |
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Technique | Bois, verre incolore |
Dimensions | 138,2 x 47 x 6 cm |
Acquisition | Achat, 1982 |
N° d'inventaire | AM 1982-21 (4) |
Fait partie de l'ensemble |
Ensemble de 5 fenêtres et fragments de vantaux de fenêtres (Ensemble dissociable) |
Informations détaillées
Artiste |
Pierre Buraglio
(1939, France) | |
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Titre principal | Fenêtre | |
Date de création | 1980 | |
Fait partie de l'ensemble | Ensemble de 5 fenêtres et fragments de vantaux de fenêtres (Ensemble dissociable) 1977-1981 | |
Domaine | Objet | |
Technique | Bois, verre incolore | |
Dimensions | 138,2 x 47 x 6 cm | |
Inscriptions | S.D.R. sur une étiquette : BURAGLIO 1980 | |
Acquisition | Achat, 1982 | |
Secteur de collection | Arts Plastiques - Contemporain | |
N° d'inventaire | AM 1982-21 (4) |
Analyse
Entre 1975 et 1982, Buraglio réalise la série « Fenêtres » : « Ramassées sur les chantiers de démolition ; choisies ; sélectionnées (limitées à une partie d’elles-mêmes) ; exposées selon leur état, telles ou ragréées. Les opérations pratiquées en atelier côtoient les gestes du charpentier ; et, avec le masticage d’un verre étiré de 2 mm bleu, ceux du peintre-vitrier. Ces équerres seront perçues comme lieu de contradiction. Comme différentes, et analogues à la fenêtre. Les détails de l’appareillage de la fenêtre, tels gonds, ferrures, maintiennent la référence, alors qu’avec la coupure et la couleur, la relation est suspendue. […] Les Fenêtres s’ouvrent sur ces deux versants de la couleur. Couleur du monde d’une part : les battants moutons ou impostes cintrées, déjà colorés. La couleur individualisée, choisie, d’autre part : le bleu étiré des feuilles de 2 mm que le diamant découpe à vif ; ou la vitre incolore, incolore que de nom. » Il s’agit ici d’un vantail de fenêtre dont les montants verts, encore munis de leurs gonds, ont été utilisés tels quels. Buraglio y a intégré un verre bleu et un verre incolore qui « dessine le vide » entre les éléments. Ouvrant sur le monde, ces fenêtres évoquent, bien sûr, les tableaux-fenêtres de Matisse et surtout ses papiers découpés concrètement rendus par les arêtes du verre coupé et par l’alliance du bleu et du vert. Et si Buraglio a recours au bleu, qu’il privilégie jusque dans ses Gauloises bleues , c’est en écho à la peinture occidentale, à la Crucifixion de Philippe de Champaigne à laquelle il voue une admiration particulière. Cette œuvre a été acquise en même temps que quatre autres éléments de la série « Fenêtres », qui peuvent aussi être présentés comme un ensemble.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliographie
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