Carte blanche à Michel François

« Je sais qu’il s’agira de vidéo, d’images filmées; je vais sans doute tenter de montrer comment les vidéos que je réalise s’articulent généralement à d’autres éléments, photographiques, sculpturaux pour former des installations; si ces vidéos ont chacune un titre, elles apparaissent toujours comme autant de sous titres d’installations ou de corpus plus vastes et hétérogènes à l’intérieur desquels le cadre des moniteurs ou celui des projections sont des lieux “d’avènements”.
Des faits ont lieu, à l’intérieur d’un cadre, comme des éléments sculpturaux en mouvement. Des cadres fixes et centrés transcrivant le fait sculptural à flux tendu, où la vie n’a de cesse… Image trou, image pluie, image pleine, fluide ou transparente, apparition d’images, disparition, images cassées, ininterrompues, épuisées ».
M.F.

« C'est toujours la même imagination en direction d'une représentation qui ne peut, comme il est naturel, que se révéler fausse. C'est l'identification à des choses qui sont sorties de phrases, et l'on ne sait rien ni des choses ni des phrases, et l'on ne sait encore et toujours rien du tout. Voilà le quotidien dont il faut prendre ses distances ».
Thomas Bernhard

Séance présentée par Michel François et Michel Assenmaker, écrivain, critique d’art, et commissaire d’exposition.