Michele Zaza

Michele Zaza commence à utiliser la photographie en 1970 pour enregistrer des actions dans sa ville natale (Molfetta, Pouilles). Sa première série Simulazione d’incendio, centrée sur des simulations d’incendie propres à déranger les tranquilles habitudes de la ville, est présentée l’année suivante à la galerie Diagramma de Milan sous le titre Cristologia. En 1973 ses parents deviennent les sujets de mises en scène relatées par la photographie. Leurs visages, comme plus tard celui de l’artiste, de sa femme ou de sa fille, sont souvent peints. Des accessoires, ampoules électriques ou assiettes, prennent place dans ses compositions aux côtés de matériaux d’usage quotidien, tels l’ouate, le papier et le pain, travaillés sous la forme de petites sculptures. Ces actions – peinture, sculpture, installation et photographie à la fois – restituent des récits intimes et universels.

L’œuvre de Michele Zaza révèle un ancrage anthropologique profond et une tension métaphysique constante. Elle poursuit une réflexion sur la transfiguration de la réalité dont l’exposition à la Galerie nationale d’art moderne de Rome a retracé le parcours en 2014.

Avec l’artiste et Germano Celant, critique d’art.