Fia Backström in collaboration with Mariana Valencia

Cette performance prend comme point de départ l’épopée spatiale de l'écrivain suédois Harry Martinson, Aniara, A Vaudeville on Mankind in Time and Space (1956). Aniara est un vaisseau spatial transportant des réfugiés d'une Terre détruite vers Mars. Après une collision de météorites, la navette commence à dériver sans but dans l'espace sombre. Des images fragmentées de la Terre sont transmises par Mima, une intelligence proto-artificielle, pour consoler les passagers. Finalement, elle ne peut pas supporter la souffrance et l'autodestruction, et elle s'autodétruit.
En 1959, l'épopée est transformée en opéra chorégraphié par Birgit Åkesson. Au cours des années 1970, Åkesson parcourt l'Afrique de l'est et de l'ouest pour étudier les danses locales, dont il est ensuite rendu compte dans son livre, Mask of the Spring Water (1983). Ces traditions - telles que les rites de passage; marqueurs de conflit, de mort et de naissance; et les cérémonies révérant la nature en tant que force créatrice et guide - ont été de plus en plus effacées de la mémoire culturelle à cause des conditions sociopolitiques, des conflits de ressources naturelles et de la dévastation provoquée par l’épidémie du VIH. Backström et Valencia interpréteront les rituels développés sur Aniara à la suite de l’autodestruction de Mima.

Avec le soutien de IASPIS et de l'institut Suédois à Paris

Fia Backström est née en 1970 en Suède. Elle vit et travaille à New York. Son travail a été montré au MoMA PS1, au Whitney Museum of American Art ou à la Biennale de Venise. Elle est la lauréate du Prix Bernard Heidsieck 2018.

Mariana Valencia est née en 1984 à Chicago. Elle vit à Brooklyn. Son travail à été montré à Danspace Project ou au Hirshhorn Museum, Washington. Elle est actuellement présentée dans la Whitney Biennale jusqu’au 27 octobre.

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