Naissance du cinéma

Naissance du cinéma de Roger Leenhardt

France, 1945, noir et blanc, 45 min

Roger Leenhardt rend hommage à tous les inventeurs du cinéma en présentant les premières recherches qui vont aboutir à l'invention de la caméra d'Edison et des Frères Lumière : expériences de laboratoire, lanterne magique, baraques foraines, théâtre optique de Reynaud, études de mouvements de Marey et Muybridge Sa caméra se substitue à notre oeil de spectateur pour observer les effets d'images animées produits par les phénakistiscopes, zootropes et autres praxinoscopes.

" Le succès mondial de ce film, qui satisfait admirablement aussi bien l'esthète que le public, marque sans doute une étape décisive dans la vie cinématographique de Leenhardt : pour la première fois, il était parvenu à harmoniser ses démons intérieurs, à équilibrer le didactisme le plus clair, un sens dramatique délié, avec le raffinement du goût et le sens critique le plus lucide qui soit. " (A. Bazin, in Esprit, juillet 1948)

Le Grand Méliès de Georges Franju

France, 1952, noir et blanc, 25 min

Interprètes : Mme Georges Méliès et André Méliès.

" Ce film est plus un hommage qu'une simple biographie. On sent derrière chaque image la tendresse, l'émotion du cinéaste qui se souvient du premier enchanteur du cinéma. Franju en replaçant Méliès dans un cadre d'époque plutôt que dans un décor, a volontairement fait une oeuvre attendrissante et désuète, comme une photo de famille. " (F. Porcile)

Toute la mémoire du monde d'Alain Resnais

France, 1956, noir et blanc, 21 min

Musique de Maurice Jarre.

" Le film devait être un documentaire sur la Bibliothèque Nationale : c'est devenu une réflexion sur la culture. () Cette longue marche à travers des couloirs, des rayons, des escaliers et des ascenseurs accompagne la réception d'un livre dans ce bâtiment dont il ne sortira plus. Ce lent cheminement de fichier en fichier, de service en rayonnage, orchestré en un mouvement continu, () aboutit à une impression d'étouffement progressif, celle d'un emprisonnement définitif. Cet irrémédiable cloisonnement de la connaissance exprimé tout au long des images n'a certes pas été apprécié par le commanditaire, qui a exigé de nombreuses coupures et des modifications dans le texte. " (F. Porcile)