Hearing and seeing: Pierre Henry

C’est à l’histoire des inventions sonores au cinéma que nous convie le cycle de films "Ecoute voir", au croisement de la musique et du cinéma, de la technique, dans le sillage des compositeurs et des cinéastes les plus inventifs.

Pensé comme un prolongement de l’ouvrage de Philippe Langlois, Les Cloches d’Atlantis, musique électroacoustique et cinéma, archéologie et histoire d’un art sonore paru aux éditions MF en juin 2012, ce cycle programmé chaque mois durant toute l'année 2016, fait la part belle aux dispositifs de sonorisation du cinéma muet, aux manipulations du son qui découlent de l’usage de la piste optique, aux inventions et expérimentations sonores et musicales en tout genre. De la fiction aux films documentaires, du cinéma d’animation aux films expérimentaux, un champ ténu de convergence s’élabore où se dessine une forme de préhistoire des musiques électroacoustiques et expérimentales.

Dès 1948, Pierre Henry devint l’un des pionniers de la musique concrète aux côtés de Pierre Schaeffer. Précurseur dans la manipulation d’objets sonores pour le cinéma, son approche n’a eu de cesse d’explorer les rapports entre image et son. Si sa musique est parvenue jusqu’à toucher le grand public, ses compositions pour le cinéma demeurent encore relativement méconnues bien qu’il soit l’auteur de près de cinquante musiques de film, auxquelles s’ajoutent 80 bandes sonores pour des spots publicitaires.

Séance présentée par Philippe Langlois. (musicologue).

Pierre Henry, Mobiles (extrait sonore inédit des petits métiers), 1995, pièce sonore, 5.45 min
Jean-Claude Sée, Aube Actualité 666, 1948, 35mm, nb, son, 21 min
Jean Painlevé, Les amours de la pieuvre, 1967, 16mm, coul, son, 13 min
Thierry Vincens, Giraglia, 1968, 35mm, coul, son, 3 min
Gérald Belkin, Le Candidat, 1973, 35mm, nb, son, 40 min

Remerciements : Pierre Henry, Isabelle Warnier, Philippe Langlois, Cinédoc (Paris) et Light Cone (Paris)