A.J.S. Aerolande

Le groupe A.J.S. Aérolande est formé par trois étudiants à l'Ecole des Beaux-arts dans les années 1960 : Jean Aubert, Jean-Paul Jungmann et Antoine Stinco explorent ensemble la possibilité d'utiliser dans l'architecture et le design les matériaux de synthèse. Ils appliquent alors les théories de David Georges Emmerich sur les auto-tendants pour élaborer leurs premières structures gonflables. S'engageant délibérément dans des recherches utopiques, le groupe proposera, pour leur rendu de diplôme, une architecture pneumatique comprenant trois projets. Le Dyodon, une habitation expérimentale constituée de matelas enveloppe (Jungmann), un hall itinérant pour 5000 spectateurs constitué de tubes gonflables suivant la répartition géodésique d'un icosaèdre (Aubert), un hall d'exposition constitué de deux coupoles en surpression intérieure soutenant une toile tendue (Stinco).

Par la suite, le groupe étudie et réalise du mobilier gonflable, un siège et un pouf, puis des éléments modulaires pouvant être combinés de diverses manières. Ils réalisent aussi des constructions modulaires flottantes, des piscines gonflables, des abris gonflables standardisés en PVC. Dans le sillage d'Henri Lefebvre et dans la mouvance de mai 1968, ils forment le Groupe Utopie avec des intellectuels comme Jean Baudrillard, Hubert Tonka, Isabelle Auricoste et Catherine Cot et publient la revue Utopie dont un numéro spécial constitue le catalogue de l'exposition Structures Gonflables, qu'ils organisent en 1968 au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

A partir de 1971, ils se séparent, la revue continuant sous une nouvelle forme jusqu'en 1978. Le Dyodon-Habitation Pneumatique Expérimentale de Jean-Paul Jungmann, projet modulable et itinérant, devient pour cette conférence un lieu de départ pour aborder le thème des structures pneumatiques à travers le travail du groupe A.J.S. Aérolande.

Prochaines conférences

Brian Ferneyhough, Les Carceri d'invenzione, 1982-1987, par Philippe Albéra, musicologue et directeur des éditions Contrechamps.

Bernard Piffaretti, Sans titre, 2000, dialogue entre Bernard Piffaretti, Isabelle Ewig, maître de conférences en histoire de l'art contemporain, Université de la Sorbonne, Paris 4, et Didier Semin, Professeur à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts.

Programmation / intervenant(s) :

Marc Archambault.