Mata Atlântica

Les esprits de la forêt, aujourd’hui privés de domicile, vagabondent entre la ville et le jardin. Happée par la contemplation d’une statue s’élevant entre les arbres, une jeune fille ne voit pas autour d’elle se refermer les rouages d’un mystérieux cycle - celui d’une forêt vengeresse. 

Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, Mata Atlântica, Brésil-France, 2016, DCP (origine : numérique HD et super 8), 34 min, coul., vostf
Avec Sofia Carvalheira, Gregorio Graziosi, Marco Antônio Batista, Barbara Spanoudis 
Compétition internationale FIDMarseille 2016 

« C’est que la forêt, comme une salle obscure, autorise les faux semblants. Ou plutôt, elle semble protéger la résurgence archaïque d’une foi ancienne, d’esprits des lieux, de la musique divine, à peine audible, de dieux cachés. On l’aura saisi, c’est de cette manière sensible, sensuelle même, onirique et complexe, propre au cinéma de Klotz et Perceval, qu’il est question, plus encore que d’écologie ou de colonialisme. » Jean-Pierre Rehm, FIDMarseille, 2016 

Suivi de :

Nicolas Klotz, Il faut que l’homme s’élance au-devant de la vie hostile, France, 2012, DCP (origine : DV), 48 min, coul., VF 
Avec Margaret Zenou, Caroline Bertin, Olivier Martinaud

Tourné dans le cadre d’un atelier avec les Chantiers Nomades au Théâtre National de Strasbourg, ce film est conçu d’après Quartett de Heiner Müller (1981). Un salon avant la Révolution. De jeunes gens rejouent Les Liaisons dangereuses et font revivre les personnages de Valmont et de la marquise de Merteuil en questionnant à nouveau le désir, le corps, les sentiments amoureux qui les habitent.  

Ce sont quelques images de ce film que l’on aperçoit au début de Mata Atlântica.

Élisabeth Perceval, Le tourment de vivre et de ne pas être Dieu, France, 2012, DCP, 28 min, coul. 
Image : Nicolas Klotz 
Avec Catherine Tartarin, Maelys Ricordeau, Claire Ruppli, Cécile Messinéo, Antoine Brugière   

Tourné dans le cadre du même atelier, ce film d’Elisabeth Perceval, comme celui de Nicolas Klotz, est conçu d’après Quartett de Heiner Müller (1981). Dans une obscurité froide et tourbillonnante, Valmont se retrouve seul face à une marquise de Merteuil aux quatre visages.  
« Chaque mot ouvre une blessure, chaque sourire dévoile une canine ; nous devrions faire jouer nos rôles par des tigres. » Heiner Müller, réplique de Valmont dans Quartett (1981)