Schwarzwasser I
1990 - 1991
Detailed description
Artist |
Franz Gertsch
(1930, Suisse) |
---|---|
Main title | Schwarzwasser I |
Creation date | 1990 - 1991 |
Domain | Estampe | Epreuve |
Techniques | Xylographie sur papier Japon |
Dimensions | 276 x 217 cm |
Printing | exemplaire unique |
Acquisition | Achat, 2003 |
Collection area | Cabinet d'art graphique |
Inventory no. | AM 2003-370 |
Analysis
Peintre et graveur à qui un musée est dédié depuis 2002 à Burgdorf, près de Berne, Franz Gertsch est un artiste dont la vision singulière se livre à partir d’un patient travail de reformulation des thèmes et des techniques. Ses œuvres hyperréalistes des années 1970 et 1980 – notamment les portraits, individuels ou par petits groupes, de proches ou de personnalités (Luciano Castelli, Patti Smith) – qui le font connaître sur le plan international, se doublent d’une évocation de paysages faisant l’objet d’une analyse visuelle et d’une intériorisation particulière. Celle-ci peut aussi bien déboucher sur une méticuleuse observation de la vie que sur l’abstraction. Le métier, comme on l’entendait au sens classique, l’expérimentation des techniques et des thèmes, sont pour Gertsch au cœur d’une activité immuable. Comme point de départ, l’artiste prend des photographies. Ensuite la diapositive, projetée sur un écran, lui permet d’obtenir un motif volontiers de grande dimension. Dans cette xylographie tirée sur papier japon qui a exigé plusieurs mois de travail et qui réactualise une ancienne technique, celle de la gravure sur métal au criblé datant du xv e siècle, l’agilité de l’eau vive est ainsi rendue par une technique évoquant un savoir-faire ancestral. L’artiste semble opposer à notre monde en perpétuel changement, un travail méticuleux, où le temps joue le rôle d’un véritable médium. Comme le note Rainer Michael Mason : « Il y a du vécu, de la psyché dans cette œuvre, vue d’un léger remous oblique dans le plan vertical d’une eau profonde révélant un jour infini. » Ainsi, ce paysage mystérieux se définit aussi comme un espace sensible et réactif.
Jean-Pierre Bordaz
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Analysis
Peintre et graveur à qui un musée est dédié depuis 2002 à Burgdorf, près de Berne, Franz Gertsch est un artiste dont la vision singulière se livre à partir d’un patient travail de reformulation des thèmes et des techniques : le métier, comme on l’entendait au sens classique, et ses expérimentations sont pour lui au cœur d’une activité immuable. Ses portraits hyperréalistes des années 1970 et 1980 – notamment ceux, individuels ou par petits groupes, de proches ou de personnalités du monde de l’art (Luciano Castelli, Patti Smith) –, qui le font connaître sur le plan international, se doublent d’évocations de paysages faisant l’objet d’une analyse visuelle et d’une intériorisation particulière. Celle-ci peut aussi bien déboucher sur une méticuleuse observation de la vie que sur l’abstraction. Comme point de départ, Gertsch prend des photographies. Ensuite, la diapositive projetée sur un écran lui permet d’obtenir un motif, volontiers de grande dimension. Dans cette xylographie presque noire tirée sur papier Japon, de taille monumentale, qui a exigé plusieurs mois de travail et qui réactualise une ancienne technique – celle de la gravure sur métal au criblé, datant du xv e siècle –, le procédé, qui évoque un savoir-faire ancestral, lui permet paradoxalement de rendre le frémissement de l’eau vive. L’artiste semble opposer au monde contemporain en perpétuel changement un travail méticuleux où le temps joue le rôle d’un véritable médium. Comme le note Rainer Michael Mason, l’auteur du catalogue raisonné de l’œuvre de Gertsch : « Il y a du vécu, de la psyché dans cette œuvre, vue d’un léger remous oblique dans le plan vertical d’une eau profonde révélant un jour infini. » Ce paysage aqueux mystérieux, que Gertsch décline en plusieurs séries, soit isolées soit réunies en triptyque, avec des formats divers et des couleurs variées, toujours raffinées (noir, lapis-lazuli outremer, jaune cendré, outremer jauni, ombré ou cendré, vert tilleul, etc.), se définit comme un espace sensible et réactif.
Jean-Pierre Bordaz
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliography
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Collection Art graphique : [Catalogue de] La collection du Centre Pompidou, Musée national d''art moderne - Centre de création industrielle. - Paris : éd. Centre Pompidou, 2008 (sous la dir. d''Agnès de la Beaumelle) (cit. et reprod. coul. p. 470) . N° isbn 978-2-84426-371-1
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XXX. Estampes monumentales contenporaines : Caen, musée des Beaux-Arts, 25 mai-15 septembre 2019 .- Paris : Editions Liénart, 2019 (cit. p. 7, 9 et 92 et reprod. coul. p. 93) . N° isbn 978-2-35906-288-5
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