Hors Champs

Dominique Blais

vit et travaille à Paris

Sans titre (Lune noire),2024-2025

Affiche grand format
[Face à l’église, Hermes]
Une affiche photographique se déploie sur l’un des murs du club de canoë kayak. Extraite des séances d’enregistrement de l’artiste
sur les berges du Thérain lors des nuits de pleine lune, l’image est imprimée sur de larges lés de papier blanc contrecollés sur le bâtiment. Un paysage irréel qui reprend les multiples inversions liées à la nature originelle de la technique photographique.

Sans titre (au détour), 2024-2025
Installation in situ, diffusion sonore en boucle
[Lavoir de Méhécourt, Hermes]
Lors de séances d’enregistrements sonores du Thérain, Dominique Blais s’est positionné à quelques encablures du lavoir pour capter l’écoulement de la rivière, en aval de la commune. Après en avoir édité une bande-son, l’artiste a choisi de l’implanter sur le site de
Méhécourt, là où l’eau des alentours peut être amenée à ruisseler, faisant apparaître une superposition de mouvements d’eau d’origine multiple.

Thibault Brunet

Vit et travaille à Paris (France)
3600 Secondes de lumières, 2022, photographies
[Murs du village, Hermes]
Thibault Brunet explore l’impermanence dans une série où des nuages virtuels, conçus pour les jeux vidéo, deviennent objets de
contemplation. Fixes alors qu’ils devraient être mouvants, ces soixante formes importées dans un espace numérique minimaliste
dialoguent avec la lumière et le temps. 3600 secondes de lumière évoque cette mise en scène éphémère : soixante nuages,
soixante variations lumineuses en douze heures (compressées en douze minutes de jeu). Dans un monde obsédé par l’enregistrement et la maîtrise du réel, Thibault Brunet transforme cette quête en un geste poétique. Ses nuages, artefacts et illusions, ne sont là que pour apparaître… et disparaître.

Pauline Delwaulle

Vit et travaille à Dunkerque
Demain, si l’aube, 2025, installation
[Ancienne école de filles, Hermes]
Le Thérain fait courir ses eaux à travers le Beauvaisis jusqu’à l’Oise en passant par Hermes. Descendre en kayak cette rivière en
étant attentive aux sinuosités du cours d’eau, aux méandres, aux étangs, aux arbres et aux oiseaux qui ponctuent ce voyage. Au bord
de l’eau, planter la tente et se tenir aux aguets pour assister aux premières lueurs du jour et enregistrer le réveil des oiseaux.
L’installation Demain, si l’aube, invite les publics à revivre l’expérience de ce lever du soleil. Couchés sous un abri de fortune, un toit reprenant la carte de la rivière, ils sont invités à assister à ce moment extraordinaire du quotidien. À la façon d’une séance de cinéma, l’aube se rejoue dans l’espace d’exposition à plusieurs moments de la journée.
Avec le soutien de Julien Antide et du club de canoë-kayak de Hermes et avec le support des ateliers Fructôse (Dunkerque)

Gaëlle Foray

Vit et travaille au Plateau d’Hauteville 
Collier, 2025, installation
[Mur du club de canoë-kayak, Hermes]
Gaëlle Foray a créé un collier monumental de quatre mètres de haut composé d’objets ménagers : balais, seaux, pelles, têtes de loups, brosses, enfilés comme des perles sur un câble métallique. Accroché contre le mur extérieur d’un grand hangar, ce collier est visible de loin, au cœur du village.
Cette œuvre s’inscrit dans la continuité d’un premier collier réalisé en 2022 avec des boîtes Tupperware pour son exposition « élevé.
es sous la mer ». Ces colliers, présentés en majesté, détournent les codes muséographiques des collections ethnographiques ou
d’histoire naturelle, devenant de véritables reliques du Plasticocène. L’échelle monumentale de ce collier de balais
exprime aussi la charge des tâches ménagères qui repose encore majoritairement sur les femmes, trop souvent assignées à la
gestion du foyer.
Sa production a bénéficié de la collaboration de l’entreprise La Brosse et Dupont

Séverine Hubard

Vit et travaille à Saint-Denis
La Fontaine de Hermes, 2025, installation
[Parc de la Fraternité, Hermes]
Lors de sa première visite à Hermes, Séverine Hubard a remarqué plusieurs éléments décoratifs en céramique, tels qu’une mosaïque à l’entrée de l’école, un coq en tuile de faîtage et des décorations sur une maison du centre-ville. Inspirée par ces découvertes, elle a souhaité créer une oeuvre décorative en céramique qui serait également utile. Constatant que Hermes, malgré la présence abondante
d’eau, ne possédait pas sa propre fontaine, elle a repéré un emplacement idéal au sein du parc de la Fraternité de Hermes. Désireuse
d’impliquer les habitants dans son projet de sculpture-fontaine, Séverine Hubard a lancé une collecte de pièces de vaisselle et
d’objets en céramique ou porcelaine : assiettes, bols, soupières, pichets, pots, théières, vases, bibelots, pieds de lampes, etc. Les dons sont recueillis à la mairie de Hermes jusqu’au 30 avril.

Camille Llobet

Vit et travaille à Sallanches
Glacière, 2025, vidéo, 9,57 min
[Maison Lanne, Hermes]
Exploration sonore d’une grotte glacière. Recherche filmée avec Laurent Bibollet et Victor Lapraz, guides de haute montagne. Les glacières sont des grottes conservant de la glace toute l’année grâce à une anomalie thermique négative provoquée par le piégeage
d’air froid. Située sur un plateau de moyenne montagne, cette grotte est étudiée par des géomorphologues qui ont daté sa glace fossile la plus ancienne à mille cinq cents ans. La vidéo révèle cet environnement naturel sauvage et fragile par le prisme des recherches sonores menées dans le cadre des « Croquis sonores ». L’oeuvre fait écho au mont César situé à proximité de Hermes.

Sabrina Ratté

Vit et travaille à Montréal (Canada)
Plane of incidence, 2024, installation vidéo et wallpaper
[Ancienne école de filles, Hermes]
Plane of Incidence étudie les notions d’objet, du vivant et de l’évolution spéculative en s’inspirant librement des liens qui les relient
tels que l’agentivité des objets, l’animisme et le conceptd’« Interliving » de la microbiologiste Lynn Margulis. Cette exploration vise à redéfinir notre réalité en examinant la manière dont toutes les formes d’existence sont interconnectées.
Des objets abandonnés, découverts au hasard des rues de Montréal et de Marseille, ont été numérisés et insérés dans des environnements virtuels, où ils fusionnent avec le vivant, évoluant en de nouvelles formes de vie. Le projet s’inspire également de la notion d’évolution spéculative, imaginant des tangentes imprévisibles de la vie qui peuvent à la fois éblouir et annihiler. Il souligne ainsi notre appartenance à la nature, malgré la résistance souvent observée dans l’histoire humaine.